Forte reprise économique aux États-Unis, fin de la descente aux enfers dans la zone euro, relance de la production dans les pays émergents... Les astres sont alignés pour un rebond des exportations canadiennes en 2013 et en 2014, selon Exportation et développement Canada (EDC).
Les exportateurs canadiens verront bientôt davantage d'occasions d'affaires à l'étranger, a dit le vice-président et économiste en chef d'EDC, Peter G. Hall, qui était de passage à Montréal récemment pour présenter ses prévisions. Un baume pour nos entreprises.
Car, depuis leurs exportations records de marchandises de 483,5 milliards de dollars en 2008, elles peinent à rattraper ce niveau (en 2012, elles étaient de 454,6 G$) en raison de la morosité de l'économie mondiale et de la force du taux de change canado-américain.
L'embellie économique la plus intéressante est de loin aux États-Unis, affirme M. Hall, car les principaux indicateurs pointent en direction d'une reprise solide et durable. «Nous voyons des tendances qui nous permettent d'être plus optimistes», dit-il.
Une reprise qui devrait permettre au PIB américain de croître de 2,3 %, cette année et de 3,3 % en 2014, soit la moyenne historique de la croissance du PIB américain de 1948 à 2012. Il faut savoir que les entreprises américaines, assises sur d'importantes liquidités, se sont remises à acheter des machines et des équipements, sans parler d'investissements pour agrandir ou construire de nouveaux entrepôts ou usines. Autant de dépenses qui peuvent se traduire par des occasions d'affaires pour les fournisseurs canadiens de matières premières, de composants industriels ou de machinerie et d'équipements.
La construction va mieux
Les dépenses de consommation - qui représentent 70 % du PIB américain - sont aussi reparties à la hausse, tout comme l'habitation. Les ventes sont à la hausse, les prix des maisons ont augmenté dans 48 États, et l'activité du secteur a bondi de 40 % par rapport à 2012.
Il faudra du bois pour construire ces habitations, sans parler des biens et des services que les propriétaires se procureront pour leur nouvelle résidence. «Ça va stimuler la croissance économique», dit Peter Hall. De bonnes nouvelles notamment pour les producteurs québécois de bois d'oeuvre. En 2012, la valeur de leurs expéditions sur le marché américain a bondi de 12 %, à 1,8 G$.
Les perspectives des exportateurs s'améliorent aussi pour la zone euro. Cette année, le PIB des 17 pays progressera seulement de 0,2 %, mais de 1,2 % en 2014. Même embellie, plus modeste toutefois, dans les pays émergents, où la croissance économique passera de 5,5 à 5,9 % d'ici 2014.
Autre coup de pouce à nos exportateurs : le dollar canadien et le prix du pétrole continueront de diminuer. En 2014, EDC table sur un huard à 0,96 $ US et un baril à 92 $.
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