Embarquerez-vous avec Expedia, Orbitz ou Priceline ?

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 27/01/2011 à 10:25

Embarquerez-vous avec Expedia, Orbitz ou Priceline ?

Publié le 29/01/2011 à 00:00, mis à jour le 27/01/2011 à 10:25

Expedia, Priceline, Orbitz, Travelocity, Kayak, Hotwire ... Des noms familiers pour ceux qui ont le pied voyageur. La météo semble favorable aux agences de voyage en ligne. Est-ce le temps de prendre son billet ?

La question s'est posée il y a quelques jours en prenant connaissance des derniers résultats de Transat et de la mise à jour des prévisions de l'Association internationale du transport aérien (IATA).

Comparativement à l'an dernier, le bénéfice trimestriel de Transat est en hausse de... 163 %. L'IATA prévoit, de son côté, que le nombre de passagers du transport aérien mondial devrait avoir augmenté de 8,9 % en 2010. En 2011, malgré l'accroissement des mesures d'austérité dans plusieurs pays européens, elle prévoit que le nombre grimpera encore de 5,2 %.

Encore mieux pour le voyage en ligne

Voilà qui apparaît porteur pour l'industrie. Il y a encore mieux.

Canaccord Genuity constate que les agences de voyage Internet gagnent des parts de marché sur les agences traditionnelles. En 2006, aux États-Unis, la part de marché des agences en ligne était de 49 %. Elle est aujourd'hui de 59 %. On ne sait trop si elle continuera de grimper chez l'Oncle Sam, mais cela devrait être le cas en Europe et en Asie, où les parts ne sont respectivement qu'à 34 % et 21 %. La différence s'explique notamment par une pénétration moins grande d'Internet et une industrie du voyage plus fragmentée.

Par conséquent, la maison s'attend en 2011 à une croissance des revenus de l'industrie dans les deux chiffres.

Qui est à surveiller ?

Malgré un grand nombre d'acteurs, quatre joueurs principaux occupent le terrain.

Expedia est le poids lourd de l'industrie, avec une part de 43 % des réservations du Big Four. Elle est suivie d'Orbitz (22 %), de Travelocity (propriété privée de Sabre Holding) (21 %) et de Priceline (15 %).

Une ombre au tableau

Malgré l'intéressant constat, côté tendances pour l'industrie, une ombre se dessine pour tous ses acteurs. De fortes tensions commencent à poindre dans les relations avec les transporteurs aériens. Au point où, en fin d'année, American Airlines a retiré ses placements d'Orbitz, tandis qu'au début 2011, c'est Expedia qui a retiré les placements d'American Airlines de son site (les ententes d'affichage et de vente arrivaient à échéance).

Les sociétés aériennes semblent vouloir mettre sur pied leur propre offre de services (grâce à une plateforme appellée Open Axis). La stratégie n'est pas encore très claire. Certains avancent que les compagnies aériennes pourraient ainsi mieux vendre leurs services (avec nombre d'options) et rendraient probablement plus difficiles les comparaisons de prix. D'autres croient qu'elles aimeraient bien pouvoir éventuellement être payées pour afficher leurs offres (du contenu, après tout) sur d'autres sites, plutôt que de payer pour que celles-ci soient vendues.

Les prochains mois devraient permettre de mieux saisir les enjeux. La Deutsche Bank n'est cependant pas très sûre des gains potentiels des compagnies aériennes. Elle note qu'Orbitz, Expedia et Sabre (qui est aussi l'objet d'un litige avec American) ont permis à la société d'engranger des revenus de plus de 8 milliards de dollars américains (G $ US) l'an dernier.

L'affaire pourrait bien se régler faute d'une coalition pour l'instant. Elle pourrait ne pas être sans conséquence d'ici quelques années.

Quelle est la situation de chacun ?

Voyons-y plus clair.

Expedia (EXPE, 25,98 $ US)

La société joue sur quelques tableaux avec ses sites Expedia, Hotwire.com et Hotel.com. Elle devrait en plus bénéficier de la reprise du marché de la publicité sur Internet grâce à son site TripAdvisor. C'est un avantage qu'elle a par rapport aux autres. À 13,5 fois le profit attendu en 2011 et 12,8 fois pour l'exercice suivant, le titre n'apparaît pas très cher. Notons cependant qu'Expedia est handicapée par une dette assez lourde en cas de revirement économique. La cible moyenne est à 32 $.

Orbitz (OWW, 4,88 $ US)

La société exploite Orbitz.com, mais également Cheaptickets.com et HotelClub.com. Canaccord et Williams Capital sont prudentes dans leurs prévisions, parce que la majorité des revenus d'Orbitz provient du secteur aérien, un créneau beaucoup moins payant que celui des hôtels par exemple. Les activités de la société sont aussi concentrées aux États-Unis et profitent moins du levier international. À 20 fois le bénéfice prévu cette année et 15 fois celui attendu en 2012, il y a probablement de meilleures aubaines ailleurs. La cible moyenne est tout de même à 6,55 $ US.

Priceline.com (PCLN, 425,60 $ US)

Elle exploite un site à son nom. Mais elle compte aussi sur Booking.com. Près de 80 % de ses transactions concernent des hôtels, le sous-secteur le plus lucratif de l'industrie de l'agence en ligne. Avec la reprise, le prix des chambres d'hôtel devrait grimper, ce qui fera également augmenter les commissions. Beaucoup d'attentes apparaissent cependant dans le titre. À 25 fois le bénéfice de 2011 et 20 fois celui de 2012, l'action est la plus chère du secteur. La cible moyenne est à 451 $ US.

Expedia a gagné 17 % en un an

Orbitz a perdu 22 % en un an

Priceline.com a grimpé de 105 % en un an

Source : Bloomberg

francois.pouliot@transcontinental.ca

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