Du cinéma aux machines robotisées

Publié le 10/11/2012 à 00:00

Du cinéma aux machines robotisées

Publié le 10/11/2012 à 00:00

Jean-François Dupont rêvait de travailler chez Softimage. En 1994, ce jeune diplômé en génie de la production automatisée de l'École de technologie supérieure se passionnait pour le traitement d'image. Il rêvait de traiter les images des tyrannosaures et autres créatures virtuelles des films d'Hollywood au sein de la boîte montréalaise.

Mais voilà que, peu de temps après sa sortie de l'université, il se retrouve chez Walsh Automation, une entreprise d'ingénierie spécialisée dans l'exécution de projets généraux d'automatisation et de robotique. «Je voulais être dans le divertissement, j'ai plutôt atterri dans l'industriel», dit-il.

C'est là qu'il participera à l'élaboration d'une machine robotisée qui lui permettra de créer l'entreprise qui deviendra quelques années plus tard AV&R Vision et Robotique. «Le propriétaire de l'époque favorisait la recherche et les spin-off des initiatives qui fonctionnaient bien», raconte le cofondateur et chef de l'exploitation de la PME montréalaise.

Des robots dignes de la science-fiction

La technologie qu'il a développée permet d'assurer le contrôle de qualité des moteurs d'avion ainsi que la finition d^es pièces de leur système rotatif en effectuant le polissage, l'ébavurage et le profilage.

«La machine analyse toutes les pièces qui tournent à l'intérieur d'un moteur. Elle vise à en augmenter la performance en réduisant, par exemple, sa consommation d'essence et le bruit», explique Jean-François Dupont.

Une petite révolution en soi, car ce travail était fait à la main jusqu'à tout récemment. «Avec les nouveaux moteurs, il serait maintenant impossible à un humain de fournir le niveau de précision exigé», dit-il.

Les machines robotisées dépassent les capacités humaines, particulièrement en phase d'inspection. «L'inspection des pièces est une tâche répétitive où l'interprétation humaine a une grande influence sur les résultats.»

Algorithme précis

La technologie d'AV&R est programmée à partir d'un algorithme établi en fonction des besoins de ses clients. La PME montréalaise de 65 employés - dont 75 % du chiffre d'affaires provient de l'étranger - compte parmi ses clients Pratt & Whitney, GE et Roll Royce.

Avec le recul, l'ingénieur de formation ne regrette pas d'avoir choisi la robotique plutôt que le divertissement. «Et puis, de toute façon, tous les "p'tits gars" ont rêvé de faire bouger des robots. Je pense que ça fait partie de nos gènes. Et moi, c'est ce que je fais quotidiennement», dit-il.

Tout secteur confondu, le marché des robots industriels a crû de 9 % en 2012 et devrait enregistrer une croissance annuelle de 5 % au cours des trois prochaines années. Source : Fédération internationale de la robotique

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