Chez D.L.G.L., c'est devenu une véritable habitude. Pour une treizième année consécutive, ce concepteur de logiciels de gestion en ressources humaines fait partie des 50 sociétés les mieux gérées du Canada. Cette performance lui a d'ailleurs valu un siège au Club Platine, qui regroupe les entreprises ayant plus de six ans d'ancienneté parmi les mieux gérées. On n'en trouve que cinq au Québec. L'exploit de la PME est d'autant plus digne de mention que ses compétiteurs, les SAP et Oracle de ce monde, sont coriaces et pèsent lourd.
«Avec 94 employés et 18 M $ de chiffre d'affaires, nous ne sommes pas une grande organisation. Mais c'est un atout !» s'exclame Jacques Guénette. Président de cette PME de Blainville, M. Guénette se dit heureux d'échapper aux «réorganisations constantes» qui sont souvent le lot des grandes entreprises. «Nous avons une mission, la même depuis le départ, qui est d'être les meilleurs dans les créneaux et secteurs que nous avons choisis. Nous travaillons à remplir cette mission. Mon premier conseil ? Il faut se concentrer sur sa mission d'entreprise, ne jamais s'en écarter.»
Respecter ses limites
«Dernièrement, il y a eu un gros appel d'offres dans notre secteur. Tous s'attendaient à une offre de D.L.G.L., que nous n'avons jamais présentée. Pourquoi ce choix ? Ce contrat nous aurait fait courir trop de risques, car il aurait fallu déplacer des ressources et négliger des clients actuels. Il faut respecter ses limites... et celles de ses employés. Les journées n'ont que 24 heures ! Ce qui me ramène au premier conseil. Une entreprise qui veut croître à une vitesse met en péril son pain et son beurre. Elle pourrait étirer ses ressources jusqu'au point de rupture... Le comité de gestion d'entreprise se doit d'étudier de façon très sereine toutes les occasions de croissance, sans jamais se sentir dans l'urgence de tout accepter ou de tout approuver.»
