Des trucs pour concilier travail et formation

Publié le 25/10/2008 à 00:00

Des trucs pour concilier travail et formation

Publié le 25/10/2008 à 00:00

On le sait, se former demande un investissement, aussi bien pour l'entreprise qui doit libérer son employé pendant les heures de travail que pour l'employé lui-même qui doit s'absenter du bureau, étudier et jongler avec ses obligations familiales et sa vie personnelle.

Les situations sont aussi nombreuses que les personnes qui les vivent... et il n'y a pas de solution miracle !

Raphaël Lapointe, un ingénieur qui a suivi un MBA, a pour sa part fait une pause dans sa vie professionnelle. " J'ai opté pour la formule intensive sur un an. J'ai arrêté de travailler durant cette période ", raconte-t-il.

Francis Trudeau, comptable agréé, a pris travail et études de front : il a suivi parallèlement un MBA et une formation d'expert en évaluation d'entreprises, le tout par correspondance.

Donald Lizotte, vice-président des ventes aux consommateurs chez Vidéotron et président du Super Club Vidéotron, a terminé le programme en gestion stratégique offert par le Centre international de recherche et d'études en management (CIREM), associé à HEC Montréal. Cette formation est dispensée en résidence à raison de deux périodes de deux semaines interrompues par un mois de retour au travail, ce qui demande beaucoup d'engagement de la part du participant et de son employeur.

" L'investissement demandé est tel que nous nous assurons que le conjoint ou la conjointe du participant sait ce que cela représente ", indique Georges Bourelle, pdg du CIREM. Le jeu en vaut la chandelle selon lui, car c'est une sorte de " mini -MBA " que suivent en accéléré les participants, un bon compromis avec le MBA traditionnel qui, lui, est beaucoup plus accaparant.

Plus de 20 heures par semaine

Prenons l'exemple du MBA pour cadres en exercice offert à l'École des sciences de la gestion (ESG) de l'UQAM. Il est donné sur deux ans à raison d'une fin de semaine par mois, vendredi y compris. " À cela, il faut ajouter les travaux d'équipe et les lectures, ce qui représente environ de 20 à 25 heures de travail par semaine ", souligne Robert H. Desmarteau, professeur de stratégie et directeur du programme, qui précise que, lors de l'entrevue avec le candidat, on demande si le conjoint est au courant du projet et s'il l'appuie.

" Du côté de l'employeur, il doit libérer son cadre une journée par mois, ce qui généralement ne pose pas de difficultés puisqu'il est conscient de la plus-value offerte par la formation ", ajoute-t-il.

Par ailleurs, les étudiants doivent réaliser des projets dans leur propre environnement de travail, ce qui peut constituer un avantage. " Par exemple, dans le cas d'un employeur qui ne fait pas de veille stratégique dans son domaine, l'étudiant et son équipe pourront mettre en place une cellule de veille. Finalement, ce sera profitable pour la société ", précise M. Desmarteau.

Des formations fragmentées

Cela dit, les entreprises sont moins enclines à laisser aller leurs cadres pour plusieurs jours de formation. " Dans les années 1980-1990, on pouvait sortir les gestionnaires de leur milieu de travail pendant deux semaines pour qu'ils suivent un perfectionnement, une chose pratiquement impensable aujourd'hui ", souligne Bernard Lacoste, vice-président du conseil d'administration et directeur, équipe développement des compétences, du Groupe conseil CFC. Pour cette raison, la firme a choisi d'étirer dans le temps la durée de la formation, ce qui facilite le transfert des connaissances.

" Les entreprises ont de plus en plus de difficulté à libérer leurs gestionnaires. La formation est souvent vue comme un fardeau, et non comme une valeur ajoutée ", soutient Richard Chénier, associé chez COSE formation-consultation. Il met cependant en garde les organisations qui ont tendance à chercher des raccourcis. " Une conférence de deux heures avec 50 personnes, c'est inefficace. On ne peut pas apprendre à gérer un employé difficile, par exemple, en regardant des présentations Power Point... L'employeur devrait plutôt évaluer le retour sur investissement et avoir une vision stratégique de la formation ", conclut-il.

dossiers@transcontinental.ca

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