Le jour de la fête du Canada, il est inutile de vous présenter dans un des huit centres de rénovation Marcil de la région de Montréal. Les 398 employés (550 en comptant les employés saisonniers) et leur famille passent la journée au Parc aquatique Mont Saint-Sauveur.
"On fait ça depuis des années, dit François Marcil, pdg de la chaîne de magasins. Nous pourrions décider de garder les magasins ouverts; il y a bien des gens qui profitent du congé pour avancer leurs travaux. Mais cette activité est une tradition. Les enfants de nos employés attendent cela, nous ne pourrions les en priver."
Des traditions, l'arrière-petit-fils du fondateur de l'entreprise, établie en 1915, en a instauré plus d'une. Par exemple, à la Fête des mères, tous les employés reçoivent une fleur. Un panier-cadeau est offert à toutes les nouvelles mamans parmi le personnel. Aussi, l'entreprise verse un don - à la Société canadienne du cancer, par exemple - lorsqu'un employé perd un proche.
Un profond enracinement
"Je suis attaché à mes employés, comme ils sont attachés à Marcil. Je sens chez eux un fort sentiment d'appartenance. C'est un peu comme s'ils avaient du sang de Marcil qui coulait dans leurs veines."
Le client s'en aperçoit dès qu'il franchit les portes d'un magasin, selon François Marcil. "Jamais vous ne verrez chez nous un employé se cacher pour ne pas répondre aux questions d'un client", dit-il, reprenant un thème martelé dans les publicités connues des auditeurs de radio.
Ici, les employés ne sont pas embauchés en fonction de leur expérience. Marcil privilégie plutôt leur attitude. "Qu'un candidat provienne du secteur de l'alimentation, ce n'est pas important. Ce qui compte, c'est qu'il aime les gens, qu'il respecte les clients et ses confrères."
Des primes pour tous
L'entreprise gérée par les frères François, Yvon et Normand Marcil récompense tous ses employés par le versement de primes annuelles établies selon les résultats de l'entreprise.
Une croissance des ventes de 20 % entraîne une prime de 2 % pour l'ensemble des employés. Une hausse de 10 % entraînerait une prime de 1 %. "C'est le genre de mesures que les employés apprécient", croit François Marcil.
Au rythme où l'entreprise a crû ces dernières années - surtout par acquisitions -, la mesure a été particulièrement payante pour la grande équipe de la famille Marcil. Avis à ceux qui craindraient une stagnation de leurs primes : François Marcil ne cache pas son intérêt pour une nouvelle poussée de croissance. "La récession fait rage, dit-il, c'est le temps d'acheter." Les primes des employés pourraient encore augmenter.
martin.jolicoeur@transcontinental.ca
