L'année boursière tire à sa fin, et pour les portefeuillistes, c'est le moment propice de remanier leurs placements.
Les gestionnaires vendent ainsi des titres perdants pour amortir d'autres gains réalisés plus tôt dans l'année. Avec une Bourse canadienne presque inchangée en 2012, les fonds ne veulent pas ajouter l'odieux de refiler un gain en capital imposable aux porteurs de leurs fonds.
Un tour d'horizon de nombreux gestionnaires de portefeuille a mis au jour certains titres vendus, en voie d'être vendus ou qui pourraient l'être, d'ici la fin de 2012. Ce sont des pistes pour faire le ménage de votre propre portefeuille.
Au Québec, les gestionnaires ont l'embarras du choix : un peu plus de la moitié des 138 titres québécois compilés par la Financière Banque Nationale ont perdu de la valeur. Les petits producteurs d'or et les titres de biotechnologies ont particulièrement souffert du tarissement de leurs sources de capitaux.
Christian Godin, de Montrusco Bolton, a vendu une partie de ses actions de la Corporation minière Osisko (Tor., OSK, 8,21 $). Le gestionnaire est déçu des délais à la mine de Malartic et de l'émission de 550 millions de dollars d'actions pour acquérir Queenston Mining (Tor., 5,10 $), à un prix de 45 % supérieur au cours de la société minière ontarienne.
L'autre pierre d'achoppement concerne la rémunération élevée des dirigeants de l'exploitant minier.
Le fabricant montréalais de métaux spéciaux 5N Plus (Tor., VNP, 2,57 $) a aussi servi de perte fiscale pour deux gestionnaires. Frappé par la chute des prix des métaux et de la demande de la part du secteur solaire, le titre de 5N a fondu de 51 % en 2012.
Si la fin d'année est propice à des ventes fiscales, les gestionnaires émondent leur portefeuille tout au long de l'année. Sebastian Van Berkom, président de Van Berkom et Associés, a vendu ses actions d'Atrium Innovations (Tor., ATB, 11,40 $), car le fournisseur de suppléments nutritionnels est trop endetté après une série d'acquisitions offrant peu de synergies.
Pour compenser les gains réalisés lors de la vente des actions de la pétrolière Nexen (Tor., NXY, 24 $), peu après l'offre de 15 milliards de la Chinoise CNOOC en juillet, Luc R. Fournier, de Gestion de portefeuille Industrielle Alliance, s'est délesté de GasFrac Energy (Tor., GFS, 1,30 $).
Le foreur gazier a souffert comme bien d'autres dans son industrie de la baisse rapide du pompage d'hydrocarbures, provoquée par la chute du prix du gaz naturel. Son titre a plongé de 81 % cette année.
Irwin Michael, gestionnaire des Fonds ABC, vient de vendre ses actions du producteur de fruits de mer High Liner Foods (Tor., HLF, 30,25 $) après qu'il soit passé de 7,50 $ à 26,50 $ au cours des trois dernières années.
35 % Quarante-huit titres québécois sur 138 (35 %) ont perdu plus de 20 % de leur valeur depuis le début de 2012. | Source : Financière Banque Nationale
DIX TITRES QUÉBÉCOIS PERDANTS EN 2012¹
Société / Variation
Theratechnologies, TH / - 89 %
Æterna Zentaris, AEZ / - 77 %
Yellow Media, YLO / - 62 %
5N Plus, VNP / - 51 %
Cogeco, CGO / - 31 %
Colabor (Groupe), GCL / - 24 %
Bombardier, BBD.B / - 24 %
Exfo, EXF / - 24 %
BMTC (Groupe), GBT.A / - 24 %
Transat A.T., TRZ.B / - 22 %
Genivar, GNV / - 21 %
Source : Financière Banque Nationale
