Des entrepreneurs du Sud qui brassent des affaires à Radisson

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Des entrepreneurs du Sud qui brassent des affaires à Radisson

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Pour réussir comme entrepreneur dans le Nord-du-Québec, il faut avoir un bon modèle d'affaires. À Radisson, seule communauté blanche au nord du 53e parallèle, site de la centrale LG2 d'Hydro-Québec, Éric Landry et Michel Desjardins ont trouvé le leur.

À l'âge de 29 ans, alors qu'il venait d'effectuer un important changement de carrière, passant de boucher à technicien en télécommunications, Éric Landry, un Montréalais adepte de plein air et de chasse et pêche, est parti en vacances à Radisson avec sa blonde.

« Une fois sur place, je me suis rendu compte qu'il n'y avait aucun service de télé-communications, relate-t-il. J'ai décidé d'emménager en haut de l'épicerie locale et de démarrer ma propre entreprise, Solutions Nordik. » Ce qui se voulait au départ un projet d'une année pour Éric Landry et sa conjointe dure maintenant depuis six ans.

Muni d'un simple diplôme d'études professionnelles, le jeune entrepreneur a pris la voie de la sous-traitance pour des entreprises de l'Abitibi, de Québec et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. « J'offrais à chacune d'elles de les représenter dans le Nord-du-Québec. Mais aucune n'était en concurrence avec l'autre », explique-t-il.

Solutions Nordik a livré des services de sécurité pour l'un, de maintenance informatique pour l'autre, de câblage structuré, d'interconnexions par micro-ondes et par satellite...

Depuis le boom minier, Éric Landry travaille sans arrêt : il a branché plusieurs campements de prospecteurs dans des endroits reculés et bâti des interconnexions entre les bâtiments municipaux de la communauté crie de Chisasibi. Il négocie actuellement des travaux pour deux autres minières : New Millenium, près de Schefferville, et Canadian Royalties, près de Raglan. Air Inuit fait aussi partie de ses clients. « Je voyage beaucoup. Je me promène en hélicoptère, en motoneige, en raquettes. J'adore ma vie ici ! » lance-til. Sa compagne, elle, a trouvé un travail à l'hôtel de ville de Radisson. Et le froid ? « Cela ne me dérange pas de brancher une antenne de micro-ondes à -40 degrés Celsius, -63 avec le facteur vent. C'est quand il fait 25 degrés Celsius que je veux mourir ! Le froid, je connais. Boucher, je passais une grande partie de mon temps dans des réfrigérateurs... »

Le roi de Radisson

Un autre homme d'affaires originaire du Sud a lui aussi profité des occasions d'affaires dans le Nord-du-Québec. Il s'appelle Michel Desjardins, y habite depuis 16 ans, et dans le Nord, on le nomme le « roi de Radisson ». Son modèle d'affaires consiste à répondre à tous les besoins des entreprises, de A à Z.

En plus d'acheter des titres miniers, il possède une entreprise qui gère des contrats de prospection et une autre qui fait de l'échantillonnage préliminaire. Il loue de l'équipement, des maisons et des campements. Il possède aussi un hôtel-restaurant. En s'adressant à lui, on peut donc acheter des titres miniers et faire de la prospection, avec l'équipement, le logement et les repas compris.

Son plus grand défi à l'heure actuelle : trouver de la main-d'oeuvre. « Je passe mon temps sur le site Internet du centre local d'emploi », dit-il. L'autre défi, dans quelques années, sera d'assurer sa propre relève : « Qui va me remplacer ? s'inquiète-t-il. Je vais être obligé de vendre ma business à un Asiatique ! »

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