Des carrières tout sauf ennuyeuses !

Publié le 26/05/2012 à 00:00

Des carrières tout sauf ennuyeuses !

Publié le 26/05/2012 à 00:00

Quand Catherine Roy, 37 ans, rentre du travail, ses enfants lui demandent à quel jeu elle a joué pendant la journée... Il ne faudrait pas s'imaginer pour autant qu'on s'amuse à longueur de temps chez Ubisoft. Néanmoins, la mecque du jeu vidéo offre des perspectives de carrière alléchantes.

Alors que les parents des copains se laissent difficilement convaincre de jouer avec leurs enfants aux jeux vidéo, Catherine Roy, elle, peut «débloquer» les siens «dans une map de Lego Star Wars» en un instant... Entrée chez Ubisoft il y a 15 ans, la jeune femme a participé à la mise sur pied du studio et supervisé la création de six jeux différents.

Une des premières filles embauchées par le studio d'Ubisoft à Montréal, cette diplômée de HEC Montréal a occupé les fonctions de productrice associée pendant 10 ans au sein de la boîte. Un poste stimulant, mais aussi très exposé, car il consiste à coordonner tous les métiers qui interviennent dans la construction d'un jeu.

«Le travail n'était pas le même deux jours de suite. J'étais souvent surprise par la tournure que pouvait prendre ma journée. C'est difficile de prévoir ce qui sera amusant. Quand on essaie le jeu, et qu'on n'a pas de fun, il faut recommencer.»

Le métier de concepteur de jeux vidéo est également soumis aux nombreux changements technologiques. «À peine commence-t-on à maîtriser la PlayStation 1 que la deuxième version arrive et ainsi de suite. La stabilité ne fait pas partie de notre quotidien. Nous sommes toujours sur le qui-vive», relate Catherine Roy.

Après une décennie aussi intense, la jeune maman a décidé de migrer vers les ressources humaines pour obtenir des horaires plus conciliables avec sa vie de famille.

Le feu sacré

Maintenant à la tête de la direction métier, elle est chargée de gérer le développement des compétences internes. «C'est tout aussi exigeant et créatif, mais moins glamour !» dit-elle. Quand elle voit partir l'équipe pour présenter un nouveau jeu, elle a un petit pincement au coeur. «Mais quand je les vois rester le vendredi soir pour finir le produit, je ne les envie pas !» plaisante-t-elle.

Après toutes ces années, elle ressent toujours le feu sacré. «Ici, on a l'impression qu'il est toujours possible de changer les choses. On nous donne les moyens de nos ambitions.»

Elle avoue qu'elle aurait du mal à se passer de cet environnement débridé. «La créativité, cela coule dans vos veines. Impossible de s'en passer une fois que vous y avez goûté.»

La grande aventure à Singapour

Claude Langlais, directeur technique du studio d'Ubisoft à Singapour, n'aurait quant à lui jamais osé rêver d'un tel parcours professionnel. Ce diplômé en génie informatique de l'Université McGill s'est tourné vers le jeu vidéo après ses études pour avoir un job «plus excitant que de concevoir des logiciels pour des banques». Il n'aime pas les sports d'hiver. Alors Singapour, pour lui, c'est parfait ! «Je n'aurais jamais pensé un jour aller passer un long week-end à Sydney ou aux Maldives. Ici, partir en Thaïlande, c'est comme aller en Estrie quand on habite Montréal», s'enthousiasme le trentenaire.

Ce n'est pas seulement pour les charmes de cette plaque tournante entre l'Europe et l'Asie que le programmeur a quitté Ubisoft Montréal, il y a quatre ans. «J'avais besoin de nouveaux challenges après dix années à la même place. Alors, quand le projet d'ouvrir un studio à Singapour a été annoncé, j'ai levé la main !» Chez Ubisof Montréal, il a occupé les postes de programmeur, de chef de projet informatique et de directeur technique. «Un an avant de partir à Singapour, se souvient-il, je n'avais pas la moindre d'idée de ce qui allait m'arriver.»

C'était le début d'une grande aventure. Il a fallu créer de toutes pièces ce studio qui compte plus de 200 employés de 30 nationalités. «Le studio a démarré très rapidement. Dès la première année, on a sorti un jeu et on a atteint le seuil de rentabilité.»

En raison de la situation géographique du studio, Claude Langlais est amené à travailler sur des projets d'envergure internationale. La proximité de l'Asie, et notamment de la Chine et de la Corée du Sud, où les jeux free to play, des jeux gratuits avec possibilité de micropaiements pour l'achat de biens virtuels, remportent un franc succès, permet au studio de Singapour «d'être parmi les pionniers», selon Claude Langlais. Un univers qu'il trouve exaltant.

Bref, le Québécois ne s'ennuie pas à Singapour. Il aime tout particulièrement travailler avec des designers et des artistes allumés. «C'est très stimulant. On apprend constamment, car la technologie évolue sans cesse.»

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