Créer un Walt Disney pour campeurs à Trois-Rivières

Publié le 12/10/2013 à 00:00, mis à jour le 10/10/2013 à 10:21

Créer un Walt Disney pour campeurs à Trois-Rivières

Publié le 12/10/2013 à 00:00, mis à jour le 10/10/2013 à 10:21

Qui prend mari, prend pays... et quelquefois, prend aussi l'une des deux rênes de la compagnie. C'est le cas de Nathalie Valcourt, devenue l'associée de son conjoint Jean Ricard, propriétaire du Camping Domaine Grand R, à Trois-Rivières.

Depuis cette association personnelle et professionnelle en 2004, l'entreprise est devenue un commerce touristique fructueux. Les campeurs s'arrachent les 580 emplacements de la destination de l'ouverture, à la mi-mai, jusqu'à la fermeture, à la mi-septembre.

Le chiffre d'affaires annuel de ce terrain de camping trifluvien a plus que quadruplé, pour franchir aisément le cap du million de dollars. Et depuis trois ans, les profits, qui atteignent les six chiffres, sont continuellement réinvestis dans les infrastructures.

Le couple, qui vient d'acheter un terrain voisin de 1 million de pieds carrés, caresse même d'autres projets d'expansion, soit l'ajout d'une cinquantaine d'emplacements supplémentaires. Tout un tremplin pour cette entreprise familiale, fondée par Roger et Suzanne Ricard en 1963, dont les revenus stagnaient depuis plusieurs années.

Vent de changement

«À mon arrivée, mon conjoint était déjà en plein processus de relève depuis cinq ans. Son père lui avait cédé la direction du terrain de camping qui comptait à peine 200 emplacements. Mais le paternel avait encore une très forte emprise sur les principales décisions touchant le camping. Les réservations allaient bien. Alors, pourquoi changer, pourquoi investir, pourquoi modifier une formule qui fonctionne ?» relate Nathalie Valcourt.

Cette ex-psychoéducatrice ne voyait cependant pas les choses sous le même angle. Dès le premier coup d'oeil, elle a saisi tout le potentiel de destination touristique familiale que recelait ce terrain devenu au fil des ans un camping pour personnes âgées.

«Pour aller de l'avant avec mes idées éclatées, il fallait que Jean et moi ayons carte blanche... et l'accès à de l'aide des institutions financières. Après une bonne discussion avec son père, Jean m'a officiellement confié la gestion administrative et marketing de l'entreprise», rapporte la gestionnaire du Camping Domaine Grand R.

Une fois la situation réglée, le duo Ricard-Valcourt a entamé une profonde métamorphose du terrain de camping, qui est devenu réservé exclusivement aux propriétaires de véhicules récréatifs. Tous les bâtiments du domaine, y compris les blocs sanitaires, les deux buanderies, la salle communautaire, le restaurant, le casse-croûte et le bar laitier, ont été rénovés. «La touche de Jean», tient à souligner Nathalie Valcourt. Depuis 2009, le camping est également relié aux services d'égouts et d'aqueducs de la ville. Et le Wi-Fi s'ajoute désormais à la liste des services.

Sourire et dynamisme

De son côté, Nathalie Valcourt a rebâti l'équipe du personnel afin de s'entourer de gens professionnels, souriants et dynamiques. Un important élément du service à la clientèle. De 20 personnes, l'équipe est passée à plus de 45 employés, dont sept travaillent plus de six mois par année. Des employés, principalement des étudiants, qui lui demeurent très fidèles. «On offre des salaires parmi les plus concurrentiels dans le secteur du camping au Québec», soutient fièrement la gestionnaire.

Mais la plus grosse transformation apportée par le duo Ricard-Valcourt et qui fait courir les foules consiste en une panoplie d'activités qui animent le terrain de camping pendant tout l'été.

Une plage, un lac artificiel avec eau chlorée et filtrée, des glissades et des jeux d'eau, une patinoire, un ciné-parc tous les lundis et jeudis soirs, trois bingos par saison dotés chacun de 500 $ en prix, cinq week-ends de jeux gonflables par été, un orchestre tous les samedis soirs, une fête d'Halloween qui s'étend sur deux jours, le traditionnel Noël du campeur...

«On voulait créer un "Walt Disney" pour campeurs entre Montréal et Québec. Aujourd'hui, on peut dire mission accomplie», conclut le couple, dont les idées bouillonnent déjà pour la prochaine saison.

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