Choisir sa cause en sept conseils

Publié le 14/04/2012 à 00:00

Choisir sa cause en sept conseils

Publié le 14/04/2012 à 00:00

1 Cernez vos besoins et vos motivations

Pourquoi voulez-vous faire du bénévolat ? Qu'aimeriez-vous faire... et ne pas faire ? Souhaitez-vous acquérir des compétences ou de l'expérience qui pourraient vous aider à développer votre carrière ? Dans quel domaine aimeriez-vous oeuvrer (environnement, santé, culture, sport, éducation, etc.) ? Cette réflexion vous permettra d'orienter votre choix.

2 Choisissez une cause qui colle à vos valeurs

«La mission du Fonds communautaire d'emprunt ACEM m'a tout de suite interpellée», témoigne Brigitte M. Gauthier, associée du cabinet juridique Lavery.

Cet organisme montréalais accorde des prêts à des personnes qui n'ont pas accès au crédit traditionnel et les accompagne tout au long de leur projet. «Soutenir des gens qui désirent se lancer en affaires pour sortir de la pauvreté, j'y crois», dit l'avocate spécialisée en financement.

Daniel Asselin, président de la firme-conseil en collecte de fonds Épisode, affirme qu'il peut être judicieux de choisir une cause liée à la politique de don et de commandite de votre entreprise. Vous auriez ainsi l'appui de votre employeur, si votre bénévolat vous obligeait à vous absenter du bureau.

«En outre, vous pourrez peut-être aider l'organisme encore plus en lui faisant obtenir un don en argent, en biens ou en services», ajoute-t-il.

Reste que votre premier critère de sélection devrait être de croire sincèrement à la cause et d'avoir envie de l'appuyer. Sinon, vous perdrez vite toute motivation.

Par ailleurs, avant de vous engager dans un organisme, rencontrez-en les responsables, histoire de vérifier si la chimie opère.

3 Assurez-vous de cerner les besoins de l'organisme

Lors de sa rencontre avec la direction d'ACEM, Brigitte Gauthier a posé beaucoup de questions. «Je voulais en savoir plus sur les services offerts et le mode de fonctionnement. Il me fallait comprendre ses besoins afin de déterminer comment je pouvais apporter une plus-value.»

Lors de sa visite, elle a même pu rencontrer des gens qui bénéficient d'un soutien financier et technique d'ACEM. L'avocate en droit des affaires a constaté que son expertise pouvait leur être précieuse.

«Je peux les aider à surmonter toutes sortes d'embûches juridiques, que ce soit l'incorporation, la signature d'un bail, la protection d'une marque de commerce, la négociation d'une entente de distribution, etc. Je peux aussi les aider à mettre de l'ordre dans leurs idées et à cheminer de façon plus ordonnée.»

4 Vérifiez le sérieux de l'organisme

S'agit-il d'une organisation crédible ? Est-elle transparente à l'égard des fonds qu'elle gère ? «Googlez» le nom de l'organisme pour savoir ce qui se dit à son propos. Vous pouvez même consulter ses états financiers, si vous le jugez nécessaire.

5 Posez vos limites

«Cherchez-vous un mandat ponctuel ou un engagement à long terme ? De combien d'heures disposez-vous ? Quand on choisit de s'investir dans une cause, il faut bien évaluer le temps qu'on a à offrir», insiste Daniel Asselin.

Puis, pour éviter de susciter des attentes irréalistes, précisez à l'organisme votre disponibilité et le type d'aide que vous êtes prêt à donner. Surtout, ne promettez pas plus que ce que vous pouvez faire. «C'est aussi votre crédibilité que vous engagez quand vous faites du bénévolat d'affaires», souligne le spécialiste en philanthropie.

6 Partagez autrement

Outre vos compétences, vous pouvez aussi aider l'organisme en faisant jouer vos contacts. L'ACEM, par exemple, avait besoin de faire traduire des documents. Brigitte Gauthier a trouvé, au sein de son propre cabinet, un traducteur qui a accepté de faire le travail bénévolement. «Mettre son réseau au service de l'organisme, c'est une autre façon d'aider», dit-elle.

7 Dosez vos motivations et vos attentes

La plupart des bénévoles partagent les mêmes motivations : redonner à la société, se sentir utile, apporter sa contribution, étendre son réseau de contacts, développer des compétences.

Mais attention de ne pas tomber dans le piège de vouloir trop en faire et de tout changer. Respectez la mission de l'organisme et prenez conscience que ses moyens sont souvent limités.

Le Bureau de normalisation du Québec publiera cette année une norme sur la bonne gestion et la gouvernance des organismes de bienfaisance. Cette norme, à adhésion volontaire, a comme objectif principal d'augmenter la transparence de la gestion des dons. Les organismes qui l'appliqueront obtiendront une certification qu'ils pourront faire valoir auprès des donateurs.

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