Changer la culture

Publié le 15/06/2013 à 14:33, mis à jour le 25/10/2013 à 14:34

Changer la culture

Publié le 15/06/2013 à 14:33, mis à jour le 25/10/2013 à 14:34

Selon Nidal Eses, les Jordaniens sont plus entrepreneuriaux qu'ils l'étaient il y a quelques années. «Les gens commencent à accepter de prendre des risques et à accepter qu'il faille échouer pour être un entrepreneur», explique-t-il.


Rami Al Karmi, pour sa part, croit que les Jordaniens ont encore beaucoup de progrès à faire sur ce front. «Notre culture n'embrasse pas l'échec comme on le fait aux États-Unis. Ici, un entrepreneur est, aux yeux de ses parents, quelqu'un qui n'a pas d'emploi. Encore aujourd'hui, ma mère ne comprend pas pourquoi je n'ai pas d'emploi comme tout le monde...»


Le cadre législatif jordanien est d'ailleurs à l'image de cette culture. Il ne prévoit pas que les individus puissent faire faillite. On y pense alors à deux fois avant de contracter un prêt personnel pour financer un projet d'affaires, puisqu'on s'expose non seulement à la saisie de ses biens et de son salaire en cas d'insolvabilité, mais aussi à des peines de prison. Les banques du pays éviteraient toutefois d'obtenir des jugements d'emprisonnement, mauvais pour leur image et leurs affaires, selon différentes sources.


Malgré cet héritage culturel, les jeunes Jordaniens actifs dans le milieu des technos n'ont plus peur d'échouer. Bénéficiant de l'appui du roi, qui fréquente les Demo Day d'Oasis 500, l'incubateur a déjà largement contribué à légitimer la prise de risques. En ce sens, il a déjà rempli sa promesse la plus importante. «On devrait atteindre notre objectif de 500 start-ups d'ici six ans, soutient le président exécutif de l'incubateur Usama Fayyad, mais qui sait, le marché pourrait changer, je pourrais échouer et c'est OK.»

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