Bruny Surin, l'athlète devenu entrepreneur

Publié le 21/07/2012 à 00:00

Bruny Surin, l'athlète devenu entrepreneur

Publié le 21/07/2012 à 00:00

Fondateur d'une ligne de vêtements, l'ex-olympien Bruny Surin trace plusieurs parallèles entre sa vie passée d'athlète d'élite et sa carrière d'entrepreneur. Témoignage.

Celui qui a participé aux Olympiades de Barcelone, en 1992, et d'Atlanta, en 1996, a fondé son entreprise en 2009. «J'ai toujours été un passionné de mode, mais c'est à la suite d'une visite au siège social de Nike, en Oregon, que j'ai eu le goût de me lancer dans les affaires», dit-il.

Vêtements Surin commercialise des vêtements de sport pour hommes, femmes et adolescents. La PME emploie cinq personnes. Le dessin et les patrons sont conçus ici tandis que les vêtements sont fabriqués en Asie, question «d'être concurrentiel».

Maintenant qu'il baigne dans l'entrepreneuriat, Bruny Surin n'en revient pas des similitudes que cette fonction entretient avec le sport d'élite : planification, travail et discipline.

«Dans les deux cas, on se fixe des objectifs. Par exemple, je souhaite ajouter une collection de vêtements pour enfants de trois à sept ans et une autre pour fillettes et adolescentes au cours des prochains mois», dit-il.

Le plan d'affaires trouve son équivalent dans le sport d'élite : c'est le plan d'entraînement, résume l'ex-sprinteur. «Il y a toujours des ajustements à apporter. Par exemple, lorsque j'étais sur le circuit international et que je me blessais, je devais rapidement revoir mon calendrier de compétitions et annuler certaines d'entre elles. Si tu ne dis pas à l'organisateur que tu es blessé et que tu annules ta participation à la dernière minute, tu nuis à ta réputation», dit-il.

Savoir dire non

Généreux de nature, l'entrepreneur et ex-athlète a dû apprendre à dire non au fil des années.

«Pour décider, il faut savoir bien s'entourer. Or, j'ai de la difficulté à dire non, toutes les causes sont bonnes. Comme je ne peux pas tout faire, il y a quelqu'un dans mon équipe qui gère ce volet. Je fonctionnais également de cette manière pendant ma carrière en athlétisme», précise-t-il.

D'ailleurs, M. Surin a su dire non à plusieurs propositions avant de lancer Vêtements Surin. «C'était toujours avec mon nom. Mais est-ce que c'était vraiment moi, était-ce l'image que je voulais projeter ? La réponse était non.»

Apprendre à déléguer

Lorsqu'il a lancé son entreprise, le médaillé d'or au relais 4 x 100 mètres aux Jeux olympiques d'Atlanta avoue qu'il déléguait difficilement.

Je prenais tout sur mes épaules, confie-t-il. «Je voulais tout savoir du travail des membres de notre équipe, minute par minute. À un certain moment, j'ai constaté que ça devenait lourd. Progressivement, j'ai accepté de lâcher prise. Maintenant, lorsque je dois m'absenter du bureau, je me contente d'un résumé de la semaine. Plus question d'aller dans les détails», indique-t-il.

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