Bombardier stimule l'industrie

Publié le 13/12/2008 à 00:00

Bombardier stimule l'industrie

Publié le 13/12/2008 à 00:00

Qui a dit qu'en été, l'actualité n'intéressait personne ? L'annonce du lancement du nouvel avion de Bombardier, en juillet, a eu un effet d'entraînement : 225 personnes se pressaient à la première séance d'information de l'École des métiers de l'aérospatiale de Montréal (EMAM) et 700 ingénieurs sont venus aux deux journées portes ouvertes organisées par Bombardier, fin octobre.

"Que ce soit chez les étudiants, nos employés ou sur le marché du travail, l'enthousiasme soulevé par le programme CSeries est incroyable", se réjouit Fannie Jacques, directrice des ressources humaines pour le projet de la CSeries.

"C'est le moment de venir cogner à notre porte parce que nous offrons beaucoup de perspectives avec ce programme révolutionnaire."

Faire la révolution, cela demande des troupes, et dans le cas de Bombardier, on s'oriente vers un appel au recrutement général puisque ce nouvel appareil de 110 à 130 places créera plus de 3 500 emplois.

Besoin de tous

"La future usine d'assemblage final de Mirabel devrait employer 2 500 personnes en 2017, quand la production sera à son maximum et 1 150 emplois pour assembler le fuselage et le poste de pilotage à notre usine de Saint-Laurent", estime Fannie Jacques.

"Si nous avons choisi d'établir une ligne d'assemblage final à Montréal, c'est en raison de la présence d'un bassin de main-d'oeuvre très qualifiée. Actuellement, nous embauchons près de 30 ingénieurs par mois." Il leur en faudra beaucoup d'autres, tout comme des techniciens et du personnel de production. "L'un n'est pas plus important que l'autre, car nous aurons besoin de tous pour réussir ce projet."

Du côté des établissements de formation, on est serein. Il faut dire qu'ils en ont déjà vu d'autres. "C'est un beau défi", assure Josée Péloquin, directrice de l'ÉMAM dont les effectifs sont déjà passés de 600 à 800 élèves en un an. "Il y a une augmentation d'activité et des besoins à combler, à nous de nous ajuster comme nous l'avons déjà fait en 1999-2000 lorsque l'école fonctionnait 24 heures sur 24 avec 1 400 élèves. On met donc tout en place pour répondre aux futurs besoins en augmentant la cadence.

Même son de cloche du côté de l'École nationale d'aérotechnique, qui forme des techniciens en aéronautique. "Cela s'est traduit par une hausse des inscriptions puisque nous sommes passés de 816 élèves par rapport à 669 à la même période en 2007. Du jamais vu depuis quelques années", assure son directeur Serge Brasset, dont l'établissement vient de créer un cours de maintenance en anglais dans sa formation régulière "pour garder les jeunes des écoles anglophones du Québec plutôt que de les voir partir pour Toronto ou Vancouver pour suivre un cursus en aéronautique."

Tant pour les programmes que les effectifs, les établissements spécialisés sont extrêmement liés au secteur industriel. C'est une garantie pour les élèves de trouver rapidement un emploi et une chance pour l'industrie de bénéficier d'une main-d'oeuvre qualifiée rapidement fonctionnelle.

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