Bien former les travailleurs du rail

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Bien former les travailleurs du rail

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Le défi du domaine ferroviaire n'est pas d'attirer de nouveaux travailleurs, mais de les former adéquatement.

" Une entreprise peut recevoir des centaines de candidatures pour un seul poste affiché ", dit Pierre Bourbonnais, directeur général du Comité sectoriel de main-d'oeuvre dans l'industrie ferroviaire au Québec (CSMO-RAIL).

Après l'embauche, les transporteurs doivent investir dans la formation de leur personnel. L'entraînement d'un chef de train peut durer de six à huit mois. En raison des nombreux départs à la retraite qui auront lieu au cours des prochaines années, les dépenses en formation des entreprises augmenteront.

Traditionnellement, les métiers ferroviaires s'enseignaient au sein des entreprises. Une nouvelle attestation d'études collégiales pour devenir chef de train, mise sur pied en 2004, est offerte par le Cégep André-Laurendeau et par celui de Sept-Îles. Les finissants ont cependant encore beaucoup à apprendre.

" Pour des raisons de sécurité, les écoles ne peuvent pas donner de formation pratique sur les rails, explique Pierre Fallu, associé principal de l'Institut ferroviaire du Québec. Les étudiants reçoivent une bonne formation théorique, mais les employeurs doivent s'occuper du volet pratique. "

La crise économique a perturbé le renouvellement de la main-d'oeuvre. Avant celle-ci, le CSMO-RAIL avait estimé, à moyen terme, le nombre de postes à combler pour chaque métier. Un tel calcul n'est plus possible. " Certains employés, dont le régime de retraite a fondu comme neige au soleil, ont repoussé leur départ, constate Pierre Bourbonnais. De plus, des entreprises ont effectué des mises à pied, et ce sont les plus jeunes qui ont été touchés. "

Le retour de la croissance amènera un défi : s'assurer que les employés les plus expérimentés soient assez nombreux pour former la relève. " Dans le contexte économique actuel, nous sommes en mode survie, admet Mario Brault, président de Chemins de fers Québec-Gatineau. Il faut d'abord être en mesure de payer ses comptes avant de pouvoir penser à l'avenir. "

47 ans

Moyenne d'âge des effectifs dans le secteur du transport ferroviaire. Chez Via Rail, 64 % des employés ont plus de 45 ans.

Départs à la retraite, fidélisation de la main-d'oeuvre, offrir une meilleure formation aux travailleurs. Les défis ne manquent pas dans le domaine du transport. D'ici cinq ans, ce secteur vital de l'économie québécoise devra combler 70 000 postes, selon le Bilan 2010 des perspectives du marché du travail, publié par les Éditions Jobboom. La dernière récession a tout de même eu un bon effet : elle a facilité la dotation de personnel. Par contre, les intervenants que nous avons interrogés estiment que cette éclaircie devrait être de courte durée, puisque la reprise économique s'est enclenchée au cours des derniers mois.

dossiers@transcontinental.ca

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