Alcoa investit dans l'avenir de l'aluminium

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Alcoa investit dans l'avenir de l'aluminium

Publié le 26/11/2011 à 00:00

Les déboires de l'économie n'entachent pas l'enthousiasme d'Alcoa, qui voit l'avenir avec optimisme. «Plusieurs facteurs encourageants nous mèneront sur le chemin de la croissance dans les prochaines années», affirme Pierre Morin, président d'Alcoa Canada, Groupe Produits primaires.

Déjà, la demande mondiale pour l'aluminium devrait croître d'environ 12 % en 2011, une hausse similaire à celle de l'an dernier. Or, les besoins en aluminium à l'échelle mondiale devraient doubler d'ici 2020, pour passer d'une production actuelle d'environ 40 millions de tonnes métriques annuellement à près de 80.

«L'aluminium est le métal de l'avenir. Il est de plus en plus appelé à remplacer l'acier et d'autres matériaux conventionnels», estime Pierre Morin, tout en reconnaissant qu'il y a encore du chemin à faire.

«L'industrie travaille fort à mettre l'aluminium sur les tables à dessin des ingénieurs», dit-il.

Des secteurs comme l'aérospatiale, l'automobile et la construction devraient soutenir cette croissance, souligne Pierre Morin. «L'aluminium, à cause notamment de sa légèreté, occupe de plus en plus de place dans l'industrie du transport», note M. Morin.

Les économies émergentes comme la Chine, l'Inde et le Brésil sont aussi au coeur de cette croissance anticipée. «Ces pays vivent des changements démographiques importants qui occasionnent des besoins pressants en matière de logements, de produits de consommation courante et de matériel électronique», précise-t-il.

Sécuriser les emplois

Pour mieux profiter de cette croissance, Alcoa Canada vient de lancer un plan d'investissement quinquennal totalisant 2,1 milliards de dollars (G$) dans ses trois alumineries et son usine de tige de Bécancour. Elles produisent des lingots et des billettes destinés au secteur de la transformation.

«Il fallait améliorer la compétitivité de nos usines pour s'assurer qu'elles seront encore en exploitation dans 25 ans», commente Pierre Morin, en précisant que cet investissement permettra de sécuriser les quelque 3 200 emplois au Québec.

La grande part du gâteau ira à la plus âgée du groupe, l'aluminerie de Baie-Comeau construite en 1957, qui recevra 1,2 G$ pour le remplacement de ses anciennes cuves Söderberg. La nouvelle série de cuves, qui emploiera des technologies plus performantes et moins polluantes, sera mise en service d'ici la fin de 2015.

La somme restante servira à des projets de mise à niveau touchant l'exploitation et l'achat d'équipements dans les autres établissements, notamment l'augmentation de l'intensité de courant électrique de l'aluminerie de Deschambault pour lui permettre de hausser sa capacité de production.

À terme, les investissements permettront à Alcoa d'accroître le potentiel de production de ses alumineries québécoises de 120 000 tonnes métriques.

Alcoa produit annuellement 1 million de tonnes métriques d'aluminium dans ses alumineries de Baie-Comeau, de Deschambault et de Bécancour, et dans son usine de tige également située à Bécancour, ce qui représente plus de 40 % de l'aluminium produit au Québec.

1,2 G$

Investissement pour remplacer les cuves à l'aluminerie de Baie-Comeau, qui seront plus performantes et moins polluantes.

120 000

Capacité en tonnes métriques de la production des alumineries d'Alcoa au Québec après la modernisation de ses usines.

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