Aider les PME à conquérir la planète

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 19/09/2013 à 10:42

Aider les PME à conquérir la planète

Publié le 21/09/2013 à 00:00, mis à jour le 19/09/2013 à 10:42

«Après avoir donné le goût de l'entrepreneuriat aux Québécois, il faut leur donner le goût de l'international», dit Oona Stock, associée chez Secor-KPMG.

Voilà comment elle résume l'enjeu auquel fait face le Québec, alors que sa firme publie cette semaine une enquête au sujet du manque d'internationalisation des entreprises québécoises.

L'ambition internationale est incontournable, car le Québec ne profite pas pleinement du potentiel de la mondialisation, selon Oona Stock. «Nos entreprises doivent non seulement exporter, mais aussi s'installer à l'étranger et y faire des acquisitions.»

Le Québec a une économie relativement peu internationalisée, selon l'étude Focus stratégique 2013, réalisée auprès de 440 entreprises.

Par exemple, les exportations de biens et services de nos entreprises représentent 25,7 % du PIB québécois. Elles atteignent 32,8 % en Ontario, et la moyenne canadienne s'établit à 30 %. En Suède, ce taux s'élève à 48,5 %.

Les sociétés sondées disent que le manque de compétitivité et de ressources sont les deux principales barrières à leur internationalisation. Pour sa part, Secor-KPMG a déterminé quatre «freins» structurels.

D'abord, les sociétés et les dirigeants ont peu d'expérience et d'expertise à l'international. La plupart de leurs employés sont nés et ont travaillé au Québec. De plus, une faible majorité de cadres (58 %) maîtrise l'anglais.

Ensuite, notre économie est tournée vers les marchés de proximité, comme l'Ontario et les États-Unis, où nos entreprises sont habituées à «un certain de niveau de confort». À elle seule, la Nouvelle-Angleterre reçoit 12 % des exportations québécoises, soit autant que l'Union européenne.

D'autre part, hormis l'aéronautique, l'économie québécoise affiche une moins grande spécialisation dans les secteurs d'exportation à forte valeur ajoutée. Par exemple, les moyennes hautes technologies (équipements, machinerie) représentent seulement 18 % de nos exportations, par rapport à 38 % dans le reste du Canada. Or, ce secteur regorge d'occasions d'affaires.

Enfin, le Québec manque de moyennes entreprises, dit l'étude de Secor-KPMG. Or, plus une entreprise est grande, plus il lui est facile de financer une expansion à l'international.

Les pistes de solution

Michel Bergeron, premier vice-président, marketing et affaires publiques, à la Banque de développement du Canada (l'un des partenaires de Secor-KPMG dans cette étude) affirme qu'il faut davantage parler des succès de nos entreprises à l'étranger, comme celui du détaillant de chaussures Aldo.

Selon Secor-KPMG, les missions commerciales du Québec à l'étranger doivent mieux cibler les besoins des entreprises. Les institutions financières doivent aussi être moins réticentes à financer une entreprise qui veut y construire une usine.

De leur côté, les grands donneurs d'ordres du Québec doivent davantage inciter leurs fournisseurs à les suivre à l'international.

Prêtes, mais...

Secor-KPMG a ciblé deux groupes d'entreprises que l'on peut aider à faire le grand saut.

Le groupe des «Prêtes, mais» (37 % des répondants) est constitué de sociétés qui affirment avoir les ressources financières et le bon produit, mais auxquelles il manque la compétence et l'ambition de s'internationaliser.

Le second groupe, «En attente de carburant» (13 % des répondants), comprend les entreprises qui disent avoir le produit, les ambitions et les compétences, mais pas les moyens financiers. Fait intéressant : ces entreprises visent l'ensemble de la planète.

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