Après Londres, Dubaï, Madrid, Beijing, Athènes et d'autres grandes capitales, Québec se prépare à accueillir le congrès SportAccord, un événement qui la positionnera parmi les villes motivées à faire du sport un moteur économique.

L'événement, qui regroupe une centaine de fédérations sportives internationales, réunira de 1 500 à 1 800 personnes à Québec pendant une semaine en mai 2012. Il représente un investissement de 2,4 millions de dollars (M$) pour la Ville de Québec et les gouvernements fédéral et provincial, et il entraînera des retombées estimées à 6 M$. C'est probablement un apéritif pour la capitale, résolue à faire croître le tourisme sportif, un créneau du tourisme d'affaires.

"Le sport n'est jamais vu comme un business, affirme la directrice de SportAccord International Convention, la Lausannaise Anna Hellman. Pourtant, c'est un business énorme !" lance-t-elle sans pouvoir le chiffrer.

Les fédérations sportives organisent plus de 1 000 événements par an, petits et grands. Québec aura donc l'occasion de faire valoir ses atouts de ville hôtesse auprès des décideurs du monde sportif, grâce au réseautage piloté par SportAccord. "On travaille avec la ville pour la relier aux fédérations sportives et lui ouvrir des portes sur les sports qui lui offrent de bonnes possibilités", explique Mme Hellman.

Québec, qui vient d'avoir le feu vert politique pour son amphithéâtre, se positionne depuis quelques années dans le milieu sportif. Elle accueillera en 2012 le Championnat du monde de ski de fond, sans compter ses compétitions internationales annuelles comme le Red Bull Crashed Ice et le Grand Prix cycliste. Ces événements spectaculaires sont diffusés dans des dizaines de pays, ce qui donne à la ville une vitrine publicitaire qu'elle ne pourrait jamais se payer autrement.

"Les événements sportifs amènent des retombées intangibles comme la notoriété", remarque le président du Centre des congrès de Québec, P.-Michel Bouchard, qui s'affaire actuellement aux préparatifs d'accueil de SportAccord.

Rêve olympique

Québec caresse toujours un rêve olympique, et la tenue d'autres événements sportifs dans la région pourrait l'aider à concrétiser ses ambitions.

"Faire connaître Québec et sa capacité d'accueil est fondamental", juge M. Bouchard. Les membres du Comité international olympique seront d'ailleurs du congrès de mai 2012.

Toutefois, l'intérêt de la ville dépasse le sport d'élite, car le sport amateur peut lui aussi générer une activité économique importante. À titre d'exemple, les Masters Games ont attiré 29 000 participants à Sydney, en Australie, en 2009.

Le tourisme d'affaires représente 10 % de l'activité touristique à Québec. De 2009 à 2010, il était en hausse de 5,6 %, et cette année, l'Office du tourisme de Québec prévoit une croissance de 7,3 %.