" Nous avons passé quatre ans à nous demander ce que nous faisions ici ", relate Rick Sutin, associé chez Ogilvy Renault, qui a loué un bureau au centre MaRS dès son inauguration, en 2005, à Toronto. Depuis, le bureau n'a pas encore réalisé des mandats d'affaires.
Mais contrairementà Deloitte et à Heenan Blaikie, qui ont quitté MaRS peu après s'y être installés, Ogilvy restera.
Ils " s'attendaient à gagner le gros lot, et cela n'est pas arrivé, dit M. Sutin. Nous voyons notre présence comme un investissement à long terme qui nous permet d'abord de nous rendre visible. Cela améliore notre réputation, que d'être perçus comme faisant partie de la solution. Nous bâtissons notre marque. "
Ogilvy Renault utilise son association avec MaRS pour organiser des séminaires avec des experts réputés. " Les technologies vertes sont un sujet très chaud ", poursuit-il. La présence d'Ogilvy Renault lui permet aussi de voir avant les autres " ce qui sort du pipeline de l'innovation ".
La firme a tout de même trouvé une façon d'aider les entreprises en démarrage, qui n'ont pas les moyens de payer des tarifs élevés pour des frais d'avocat : elle les réfère à un regroupement d'avocats contractuels dont les honoraires sont moins élevés. " Quand ces petites entreprises seront en croissance, elles viendront nous voir ", espère M. Sutin.
Du côté du capital de risque, il n'y a pas non plus beaucoup de business... pour l'instant. " Nous nous intéressons à des entreprises qui se situent plus en aval et notre préférence va aux firmes des technologies de l'information ", dit Jean-David Bégin, de RBC Ventures. Mais cela pourrait changer si les start-up prennent leur envol et si la phase II du complexe démarre en mettant l'accent sur les TI.
Fait à noter, la plupart des grandes pharmaceutiques sont présentes au complexe MaRS. Elles y ont ouvert des bureaux pour y faire des relations gouvernementales. Il est vrai que Queen's Park est juste à côté...