Les dépenses publicitaires ont connu une croissance pour un cinquième trimestre consécutif aux États-Unis selon les chiffres diffusés hier par la revue Advertising Age. Avec une croissance de 4,4 %, c'est toutefois la croissance plus faible de cette période. Comme ce qui se passe chez eux préfigure souvent ce qui va nous arriver, ces données comportent quelques informations fascinantes.
D'abord la liste des dix plus grands annonceurs : au premier rang Procter & Gamble (qui a réduit ses dépenses publicitaires par rapport au même trimestre de l'année précédente de près de 6 %) et au dixième rang L'Oréal (croissance de 14 %) ont investi ensemble un milliard de dollars seulement aux États-Unis.
Aux deuxième, quatrième et cinquième rangs, on retrouve les grands joueurs en télécommunications (AT&T + 6 %, Comcast avec une surprenante hausse de 47 % et Verizon avec une baisse de 24%). Leurs dépenses combinées avoisinnent le milliard et demi.
La seule pharmaceutique dans ce peloton de tête, Pfizer, a réduit ses activités publicitaires de 11 %. Mais le plus fascinant, c'est le retour en force des automobiles : si GM est restée stable avec des dépenses de 540 millions $, Chrysler a augmenté de près de 60 % ! Tandis que Toyota et Ford ont connu des hausses d'environ 30 %
Quand aux différents médias, à signaler la diminution des dépenses dans les quotidiens nationaux de 7,5 % (ça va mal pour eux), la hausse dans les magazines de 6 % mais surtout la hausse dans les magazines en langue espagnole de 22 %, la hausse dans la télévision par câble de 30 % et la baisse dans les réseaux nationaux de 10 %. Finalement, Internet est en hausse de 14 %.
Ce n'est qu'une photographie instantanée, mais comme la pub c'est le nerf de la guerre pour les médias, on voit bien que nos médias vivent de plus en plus les montagnes russes.
