Devant l'avalanche de bouchons de circulation dans la région de Montréal, plusieurs ont réclamé une "meilleure communication" aux citoyens. On utilise souvent cette notion de communication un peu n'importe comment. La communication serait la panacée à nos maux et permettrait de faire disparaître les problèmes qui nous affectent.

Mais, pour communiquer, il faut qu'il y ait quelqu'un qui décide de la faire et qui détienne toutes les informations. Dans la gestion de la circulation, on ne peut que constater qu'il y a de nombreux joueurs : le ministère des Transports d'abord, mais également la Société des ponts fédéraux propriétaire de quelques ponts majeurs dont Jacques-Cartier et Champlain, les quelques 90 municipalités et les cinq régions administratives qui composent la région métropolitaine. Sans compter que la ville "aux cent clochers" dont on connaît la complexité et la Communauté métropolitaine de Montréal qui représente les municipalités de la région. Cela fait beaucoup de monde, mais comme aucun organisme ne détient le mandat de coordonner le tout, on constate que le minimum soit la mise sur pied d'un comité de coordination pour planifier les transports et assurer une communication efficace aux usagers.

On peut comprendre qu'il soit complexe de faire vivre en harmonie 4 millions de personnes et de gérer adéquatement leurs déplacements. Mais, pour une communication efficace, il faut une gouvernance efficace ou avant de communiquer, il faut s'organiser. Nous ne semblons pas encore avoir trouvé la solution miracle, et nous en subissons les effets matin et soir. On critique souvent la manie de créer des comités pour tout et pour rien, mais, pour être capable de livrer des messages clairs, les principaux acteurs doivent au moins s'entendre entre eux, savoir ce que chacun fait et être sur la même longueur d'ondes.