Le fabricant canadien des appareils BlackBerry a annoncé dimanche que les restrictions proposées par les autorités des Émirats arabes unis (É.A.U) contre les populaires outils de communication s'appliqueraient sans doute aux autres téléphones intelligents.

L'autorité de réglementation des télécommunications des Émirats a tracé les grandes lignes de plans visant à limiter l'accès au système BlackBerry Enterprise Server, qui offre la méthode de communication la plus sécuritaire sur les téléphones mobiles. Ce système est utilisé par plusieurs compagnies internationales et ministères pour assurer la sécurité des courriels et d'autres données.

Seules les organisations utilisant 20 comptes BlackBerry et plus auront accès au service selon les nouvelles règles proposées par les Émirats. Les autres devront se contenter d'un système moins sécuritaire qui, selon des experts, serait plus facile à surveiller pour les autorités et pourrait causer des problèmes d'accessibilité aux utilisateurs en entreprise.

Le changement de politique proposé ouvre un nouveau front dans la tentative des É.A.U. visant à mieux contrôler les données des téléphones intelligents. Il y a à peine six mois, le gouvernement était revenu sur ses intentions d'imposer une interdiction d'utilisation des services BlackBerry les plus populaires en raisons de craintes liées à la sécurité.

Selon Matthew Reed, un analyste basé à Dubaï travaillant dans une firme de recherche en télécommunications, cette décision dérangera bon nombre de personnes, alors que les autorités semblent vouloir régler leurs problèmes de sécurité en restreignant l'accès à une plateforme plus fiable aux compagnies de grande taille.

L'Autorité de réglementation des télécommunications a tenté samedi de rassurer les consommateurs en indiquant que tous les services BlackBerry continueraient à être offerts. Mais l'organisme n'a pas spécifiquement abandonné des plans pour limiter l'accès au service le plus sécuritaire.