Sylvain Roy : Rogers mise sur son savoir-faire

Publié le 20/11/2009 à 11:00

Sylvain Roy : Rogers mise sur son savoir-faire

Publié le 20/11/2009 à 11:00

Par Alain McKenna

Le nouveau président de Rogers au Québec Sylvain Roy. Photo : LesAffaires.com

Ça bouge dans la téléphonie sans fil : maintenant que Bell et Telus ont déployé leur nouveau réseau HSPA, ce sera au tour de nouveaux exploitants, comme Vidéotron, de faire leur apparition dans ce marché. Dans ce contexte, le nouveau président de Rogers au Québec, Sylvain Roy, compte jouer la carte de l'expertise et de la qualité pour aider l'entreprise à se démarquer.

VIDÉO 1 : Extraits de notre entrevue avec Sylvain Roy

Après tout, Rogers est le seul exploitant de réseau sans fil à avoir jonglé, depuis des années déjà, avec la technologie GSM, l'ancêtre des réseaux numériques HSPA.

" Dix ans plus tard, nos concurrents ont compris qu'ils avaient la mauvaise technologie, dit en souriant M. Roy. Puisque nous travaillons avec le HSPA depuis trois ans, nous avons développé un savoir-faire unique. "

Beaucoup de potentiel pour la technologie HSPA

M. Roy explique que la technologie HSPA, la troisième génération de réseaux sans fil, n'a pas fini d'évoluer. Ceux qui attendent l'arrivée d'une quatrième génération, fondée sur la norme Long Term Evolution, devront prendre leur mal en patience.

" Il y a encore beaucoup de potentiel avec le HSPA, dit M. Roy. Grâce au réseau que nous possédons actuellement, nous pourrions augmenter le débit de transmission de données jusqu'à 100 mégabits par seconde [Mb/s]. "

Par comparaison, les réseaux 3G de Bell, Rogers et Telus sont présentement limités à 21 Mb/s, tandis qu'un accès par câble à Internet, comme celui de Vidéotron, oscille entre 30 et 50 Mb/s.

Un réseau sans fil d'une telle rapidité de transmission permettra à Rogers d'attaquer Vidéotron sur son propre terrain, espère M. Roy : celui du fameux bouquet de services, qui comprend la téléphonie, la télévision ainsi que l'accès résidentiel à Internet.

Rogers, qui offre déjà tous ces services ailleurs au Canada, n'a cependant pas percé le marché québécois de la câblodistribution.

Un nouveau produit appelé Centrale sans fil (Rocket Hub, en anglais), lancé il y a deux semaines par le géant ontarien, propose toutefois un service de téléphonie et un accès Internet pour la maison, basé sur son réseau sans fil.

VIDÉO 2 : Extraits de notre entrevue avec Sylvain Roy

Briser les mythes

Ces dernières années, on a accusé les exploitants canadiens de réseaux sans fil de prendre du retard sur le plan de la technologie, de ne pas offrir assez de services et de facturer au gros prix ceux qu'ils offrent. Des études indépendantes placent toujours le Canada en queue de peloton des pays industrialisés en matière de pénétration du sans fil.

Ce sont des données que les nouveaux venus, Vidéotron en tête, utilisent dans leur stratégie marketing : ils disent vouloir faire baisser le prix de la téléphonie sans fil, tout en déployant des technologies de pointe.

Déjà, en camouflant les frais mensuels d'accès à leur réseau dans leurs forfaits courants, les exploitants actuels semblent se préparer à une guerre de prix.

Rogers compte utiliser la marque Fido pour se démarquer dans le créneau des services à bas prix. Sylvain Roy était auparavant président de cette filiale.

Par ailleurs, M. Roy soutient que les critiques adressées aux exploitants de réseaux sans fil tiennent du mythe. " Le Canada est huitième du monde pour le niveau d'utilisation du sans-fil. Le coût à la minute y est le deuxième moins élevé dans le monde, après les États-Unis. Et je pense que c'est aussi le seul pays qui possède trois réseaux HSPA différents. Bref, le mythe selon lequel le Canada est en retard, ce n'est que de la démagogie. "

 

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