Sexiste, le monde de la techno?


Édition du 07 Mars 2015

Sexiste, le monde de la techno?


Édition du 07 Mars 2015

Par Claudine Hébert

Julie Hubert.

L'article «What Silicon Valley Thinks of Women», publié dans l'édition de janvier du magazine Newsweek, donne une image peu flatteuse du berceau californien de milliers d'entreprises de haute technologie. L'article cite plusieurs exemples d'affaires de harcèlement et de propos sexistes visant les femmes venues y démarrer leur entreprise. Nous avons demandé à trois entrepreneures de la Maison Notman, Julie Hubert, Laurence Bakayoko et Noura Sakkijha, ce qu'elles en pensaient.

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D'abord, aucune d'entre elles n'a été victime ou témoin d'actes de ce genre à Montréal.

Laurence Bakayoko, présidente de Projektae, une entreprise qui soutient des projets sociaux, a été la première femme à louer un local à la Maison Notman il y a deux ans. Alors qu'elle n'avait aucune notion du Web, elle a justement choisi cet endroit pour y faire son apprentissage du langage techno. «Bien que je sois partie de zéro, jamais je ne me suis sentie mise à l'écart. Au contraire, j'ai bénéficié du bel esprit de collaboration qui règne dans la Maison», rapporte l'entrepreneure sociale qui partage aujourd'hui, à son tour, ses connaissances Web.

Même son de cloche chez Noura Sakkijha, présidente de Mejuri. Originaire de Jordanie, la jeune femme, qui vivait à Toronto, a déménagé à Montréal afin de profiter du programme d'accélération de Founder Fuel pour son entreprise de vente de bijoux en ligne. «Depuis mon arrivée en septembre à la Maison Notman, je n'ai ressenti aucune distinction entre les hommes et les femmes. Ici, tout est accessible, quel que soit le sexe. Le soutien, le mentorat, les espaces de discussion... La Maison Notman constitue une belle première étape pour aider les entrepreneures», souligne Mme Sakkijha.

Laurence Bakayoko, présidente de Projektae.

Plongée dans l'univers techno depuis quatre ans, Julie Hubert partage cet avis. La présidente de Workland, une boîte à outils qui facilite le recrutement, dit même avoir reçu des témoignages d'admiration de ses collègues masculins pour ce qu'elle accomplit. «Je reconnais toutefois que ça joue dur dans notre secteur. Mais c'est la nature des affaires. N'oublions pas que nous sommes dans un milieu où tout le monde soutient qu'il a trouvé la solution qui changera le monde. Qu'on soit un gars ou une fille, pour réussir en techno, ça prend du coeur au ventre», conclut la jeune femme.

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