Rogers ne se livrera pas à une guerre des prix avec les nouveaux joueurs

Publié le 09/06/2010 à 17:12

Rogers ne se livrera pas à une guerre des prix avec les nouveaux joueurs

Publié le 09/06/2010 à 17:12

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Rogers Communications n'a pas l'intention de se livrer à une guerre des prix avec les nouveaux fournisseurs canadiens de services sans fil, mais le géant des télécommunications ne s'attend pas pour autant à perdre de nombreux abonnés détenteurs d'un téléphone intelligent ou d'autres consommateurs importants à ses yeux, affirme le chef de la direction, Nadir Mohamed.

Lors d'une conférence sur la technologie, les médias et les communications organisée par RBC Marchés des capitaux à New York, mercredi, M. Mohamed a indiqué que si son entreprise devait perdre des consommateurs au profit de ses nouveaux concurrents, elle préférerait qu'il s'agisse de clients de moindre importance.

Rogers souhaite garder ses clients de premier plan, a-t-il dit.

Environ un tiers des consommateurs abonnés aux services de Rogers utilisent maintenant un téléphone intelligent. Les services de données - comme le visionnement de vidéos en continu, l'accès à de la musique, l'envoi de courriels et de messages texte - constituent un solide vecteur de croissance, a affirmé M. Mohamed.

Par ailleurs, M. Mohamed a dit croire que la société Vidéotron, du groupe Quebecor de Pierre Karl Péladeau, serait un joueur «crédible» une fois qu'elle aura lancé son service sans fil, en principe cet automne.

Vidéotron desservira le marché québécois et une petite partie de l'Est de l'Ontario.

Le dirigeant de Rogers a observé que le câblodistributeur québécois prenait son temps avant de lancer son réseau. Il a estimé que l'opération pourrait être plus réussie que certains autres lancements.

De plus, M. Mohamed a dit ne pas croire que les nouveaux fournisseurs Globalive et son service Wind Mobile, Mobilicity et Public Mobile parviendraient à mettre la main sur de grandes parts de marché.

«A l'échelle nationale, ça va être pas mal petit pendant un certain temps parce qu'ils n'auront pas lancé (leurs services) dans assez de villes», a-t-il estimé.

M. Mohamed a néanmoins reconnu que ces trois entreprises pourraient contrôler environ 10 pour cent du marché dans certaines des villes où elles proposent leurs services.

La qualité et la portée des réseaux demeurent un défi à relever pour les nouveaux arrivants sur le marché du sans-fil, a-t-il indiqué.

«On ne devrait pas sous-estimer la difficulté que représente le lancement d'un réseau», a déclaré le chef de la direction de Rogers.

Le cours des actions de Rogers Communications a terminé la séance de mercredi à 36,35 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 56 cents, ou plus d'un pour cent, par rapport à son précédent taux de clôture.

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