RIM: Les analystes tirent tous azimuts

Publié le 16/09/2011 à 14:25

RIM: Les analystes tirent tous azimuts

Publié le 16/09/2011 à 14:25

Par Mathieu Lavallée

Le PlayBook de Research in Motion (RIM). Photo : Bloomberg

Les analystes qui se sont penchés sur les résultats décevants que Research in Motion (RIM) a publiés hier tirent tous azimuts ce vendredi. Certains arrivent toutefois à voir la lumière au bout du tunnel pour le fabricant du BlackBerry et du PlayBook.

À la Financière Banque Nationale (FBN) par exemple, ils n'hésitent pas à qualifier les ventes trimestrielles du PlayBook, la tablette lancée plus tôt cette année, de « pathétiques ». Alors que RIM a vendu 200 000 unités de sa tablette électronique sur une période de trois mois, Apple a livré 9,25 millions d'iPads. « Les livraisons pour les téléphones intelligents ont été faibles et le PlayBook ne peut être plus proche d'un désastre », a carrément écrit l'analyste Kris Thompson.

Chez Canaccord, les analystes décèlent même un certain laxisme. « Si la direction de RIM reste confiante quant aux perspectives pour le PlayBook et les BlackBerry 7 [NDLR: les appareils fonctionnant avec le nouveau système d'exploitation], nous conservons une vision plus prudente et croyons que RIM sous-estime la concurrence en croissance dans le secteur des téléphones intelligents », a laissé tomber T. Michael Walkley. Il est également d'avis que le prix des BlackBerry n'est pas assez concurrentiel vis-à-vis les nouveaux appareils fonctionnant sous le système Android de Google.

Pour Crédit Suisse, le PlayBook « plombe la rentabilité » de l'entreprise. Mais « le produit reste crucial pour RIM puisqu'il s'agit de la plateforme d'essai pour les appareils qui fonctionneront sous le système d'exploitation QXN et devant être disponible l'an prochain », a commenté Kulbinder Garcha. Néanmoins, il croit que la transition vers le système QNX sera houleuse, que les parts de marché pour les BlackBerry continueront de reculer et que le PlayBook ne parviendra pas à relancer le tout.

Du côté d'UBS, les analystes n'ont effectué aucun changement à leurs recommandations, contrairement à Canaccord et FBN. Cependant, ils continuent de croire que « RIM a besoin de changements fondamentaux quant à sa vision et sa stratégie », souligne Phillip Huang. Eux aussi anticipent une érosion des parts de marché à plus long terme.

BMO Marché des capitaux pour sa part reste un peu plus optimiste. Les nouveaux appareils sous BlackBerry 7 ont mieux pénétré le marché que prévu et généré une croissance du nombre d'utilisateurs, tout en affichant une meilleure marge de profit. « Notre opinion reste inchangée, particulièrement parce que nous pensons que les effets négatifs reliés au mauvais cycle des produits sont derrière eux », a souligné Tim Long. Il s'attend à une remontée du prix de l'action lorsque les preuves indiqueront que les ventes vont bon train aux États-Unis et à l'échelle internationale.

 

Modifications aux recommandations

Voici les modifications que les analystes cités ont effectué sur l'action de RIM

Kris Thompson, Financière Banque Nationale : la recommandation passe de performance de secteur (conserver) à sous-performance (vendre), et la cible est rabaissée de 35 $ US à 20 $ US sur le titre inscrit au Nasdaq.

T. Michael Walkley, Canaccord Genuity : la recommandation de conserver est maintenue, mais la cible est rabaissée de 35 à 28 $ US sur le titre inscrit au Nasdaq.

Kulbinder Garcha, Crédit Suisse : sa recommandation demeure neutre (conserver) et sa cible est inchangée, à 30 $ US sur le titre inscrit au Nasdaq. Il ajoute ne pas s'attendre à une réévaluation de ses recommandations dans un proche avenir.

Phillip Huang, UBS : sa recommandation demeure neutre (conserver) et sa cible est inchangée, à 32 $ US sur le titre inscrit au Nasdaq, mais il place sa cible sous révision.

Tim Long, BMO Marchés des capitaux : il conserve sa recommandation de surperformance (acheter) et sa cible à 55 $ US. Parmi les analystes recensés par Bloomberg et qui commentent régulièrement sur RIM, il s'agit du prix cible le plus élevé.

PLUS :

RIM: le bénéfice fond de moitié

Trop tard pour RIM

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.