Internet pollue. Selon l'organisme Global Action Plan, les technologies de l'information libèrent autant de CO2 que l'industrie aérospatiale. Elles comptent pour 8 % de la consommation mondiale d'énergie, un taux qui pourrait grimper à 20 % en 2020. Le GreenStar Network promet de verdir le portrait. Ce projet international met au point le premier réseau Internet du monde alimenté uniquement par des énergies renouvelables, qui devrait être opérationnel en décembre 2011.
" Le jour est encore loin où Internet ne laissera aucune empreinte écologique, mais nous sommes de plus en plus nombreux à y travailler ", se réjouit Mohamed Cheriet, professeur au Département de génie de la production automatisée de l'École de technologie supérieure (ÉTS), à Montréal, qui pilote le projet.
Première étape : alimenter les centres de données informatiques en énergies renouvelables. En Nouvelle-Écosse, on utilise l'énergie éolienne ; au Québec, l'hydroélectricité ; et en Alberta, le solaire. Par la suite, on doit mettre au point des logiciels qui permettent aux applications informatiques de migrer vers un autre centre en cas de panne.
Le projet rassemble une dizaine de partenaires canadiens auxquels se sont joints des Européens et, plus récemment, un institut de télécommunications de Shanghaï, en Chine.
Selon M. Cheriet, l'entente avec la Chine est susceptible de profiter au Canada, car ce pays pourrait faire migrer ici ses centres de données afin de réduire son empreinte écologique. De plus, le GreenStar Network travaille sur un protocole de quantification du carbone. M. Cheriet ne peut pas chiffrer pour l'instant les économies d'énergie potentielles, mais le pourcentage avancé dans la littérature est de 15 %.
