Le piratage de Sony, «grave affaire de sécurité nationale» pour la Maison Blanche

Publié le 18/12/2014 à 16:17

Le piratage de Sony, «grave affaire de sécurité nationale» pour la Maison Blanche

Publié le 18/12/2014 à 16:17

Par AFP
Cyber-guerre mondiale

La décision de Sony Pictures Entertainment (SPE) fait suite à l'annonce plus tôt mercredi par les plus grandes chaînes de cinéma américaines, comme Regal et AMC, qu'elles ne diffuseraient pas la comédie controversée par crainte pour la sécurité des spectateurs.

Jeudi, la décision Sony était largement critiqué dans le camp républicain. Le sénateur John McCain a ainsi estimé qu'elle créait "un précédent troublant qui va encourager à utiliser les armes numériques de façon encore plus agressives à l'avenir".

Hollywood hésitait entre fureur et désolation, beaucoup dénonçant un grand pas vers l'autocensure.

Le studio Fox a d'ailleurs annulé son projet de film sur la Corée du Nord avec l'acteur Steve Carell, qui avait été l'un des premiers à réagir à l'annonce du retrait de "L'interview qui tue!" en dénonçant une "triste journée pour la liberté d'expression".

La Maison Blanche s'est refusée à dire si elle approuvait ou non la mise au placard de la comédie parodique.

Josh Earnest a simplement déclaré que c'était une décision "qui ne revenait pas au gouvernement fédéral", tout en ajoutant que "les Etats-Unis sont du côté des artistes et entreprises qui veulent s'exprimer".

Interrogée sur ceux qui critiquaient Sony pour s'être "couché devant les terroristes", comme l'a fustigé l'acteur Rob Lowe, qui fait une apparition dans "L'interview...", une source chez Sony a estimé que les menaces reçues représentaient "un acte de terreur qu'on ne pouvait pas le prendre à la légère" et qui nous dépasse de loin".

"C'est vrai que ça créée un précédent" mais "nous entrons dans un monde nouveau, celui des guerres qui ne se joue plus sur le terrain mais au niveau informatique", a-t-elle conclu.

Sony Pictures a renoncé pour l'instant à tout projet de diffusion à l'international, en DVD ou vidéo à la demande du film, qui a par ailleurs récolté de piètres critiques.

Les internautes le guettaient maintenant sur internet, espérant une mise en ligne sur les sites de téléchargement illégal. La scène finale de "L'interview qui tue!" où le Kim Jong-Un fictif est assassiné y était disponible et a déjà fait le tour de la toile.

L'ex-candidat à la présidentielle, le républicain Mitt Romney, a encouragé Sony à "ne pas abdiquer": "diffusez 'L'interview qui tue!' gratuitement dans le monde entier. Demandez à ceux qui le regarderont de faire faire donation de 5 dollars pour lutter contre Ebola".

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