François Côté. Photo: lesaffaires.com
Le rapport du vérificateur général repose sur des informations incomplètes et inexactes, dit le pdg de Telus-Québec, François Côté, qui parle même dans certains cas de «légendes urbaines».
En entrevue à lesaffaires.com, M. Côté a rejeté la plupart des problèmes soulevés dans le rapport du vérificateur, Jacques Bergeron, du moins ceux qui concernent directement Telus. Ainsi, l’entreprise se conforme déjà à deux des trois recommandations qui la visent directement, a-t-il mentionné.
L’une concernait la robustesse du réseau offert à la ville, l’autre évoquait des problèmes de compatibilité avec le réseau 911. «Ça m’indispose, ce sont des rumeurs, des légendes urbaines qui n’ont aucun fondement. Notre réseau est parfaitement compatible avec le 911 et est tout aussi robuste que l’ancien réseau. Je mets au défi quelqu’un de prouver le contraire », a-t-il soutenu.
La troisième recommandation concerne le plan d’urgence est de la responsabilité première de la Ville, selon Telus. M. Côté a convenu qu’il restait du travail à faire de ce côté, mais a souligné que son entreprise avait déjà de l’expérience dans la mise en place de tels plans avec des villes de l’ouest et que cela ne devrait pas provoquer d’ennui majeur.
Quant aux dépassements de coûts allégués dans le rapport du vérificateur, M. Côté a là encore parlé d’information erronée.
«Nous avons soumissionné pour 73 M$, avec une contingence de 20%», a-t-il soutenu. Il est possible que le projet coûte plus cher que prévu, parce que la Ville a au préalable mal évalué ses besoins et son niveau d’inventaire, mais le prix unitaire pour les services offerts devrait bel et bien être respecté, selon Telus.
«On est dans le budget et j’ai confiance que nous resterons dans le budget», a dit M. Côté.
Retards
Intraitable en ce qui a trait aux coûts, M. Côté a toutefois admis qu’il y avait bel et bien des retards dans la livraison du nouveau réseau téléphonique de Telus. Ces retards s’expliquent par le fait qu’il y avait de la fraude en 2008 à l’hôtel de ville et que le département de l’informatique de la Ville a dû être purgé d’une bonne part de son effectif. «On s’est retrouvés tout à coup avec beaucoup moins de joueurs sur la glace», a expliqué le pdg de Telus-Québec.
Mais là encore, M. Côté minimise les conclusions du vérificateur.
À ce jour, la migration de 39 % des lignes téléphoniques du service Centrex a été complétée, alors que 50 % de la capacité du réseau de transmission de données a été migré, soutient-il. Dans son rapport, le vérificateur fait état que 11 % des lignes téléphoniques et 20 % du réseau de transmission de données ont été migrés.
«Les chiffres du vérificateur sont à des années-lumière de la réalité», a-t-il soutenu.
