La Banque du Canada optimiste pour 2010

Publié le 22/01/2009 à 00:00

La Banque du Canada optimiste pour 2010

Publié le 22/01/2009 à 00:00

L’économie canadienne promet…mais pour 2010. La Banque du canada explique les raisons de son optimisme de moyen terme dans la mise à jour de sa politique monétaire.

La reprise canadienne passe par un retour à la croissance de l’économie mondiale. Et la lumière semble poindre au bout du tunnel.

«Les mesures adoptées à l’international en vue de stabiliser le secteur financier devraient avoir commencé à porter leurs fruits, les conditions du crédit à l’échelle du globe devraient entamer un retour à la normale et, du même coup, alimenter la croissance et restaurer la confiance», pense la Banque du Canada.

Puis, il faut tenir compte des coups de pouce monétaire et budgétaire auxquelles les grandes économies ont consenti.

Enfin, la Banque du Canada pense que la correction dans l’immobilier aux États-Unis et dans certains autres pays industriels touche à sa fin ouvrant la voie à une reprise de la construction.

La locomotive américaine

Ces mesures prenant effet, la Banque du Canada anticipe un raffermissement de la croissance aux États-Unis, alimentant un retour de la confiance des consommateurs, qui sonnera le signal d’un retour à la confiance sur le plan mondial.

Si les États-Unis se remettent sur les rails, les exportations canadiennes suivront, stimulées par la dépréciation du dollar canadien et induisant une croissance de 3,6% en 2010. Ce qui ramènera l’économie canadienne à l’équilibre en 2011.

Le rétablissement sera plus rapide que ceux qui avaient suivi les récessions de 1981-1982 et de 1990-1192. «Le pays aborde cette récession avec une plus grande souplesse sur le plan budgétaire et des entreprises en meilleure santé financière que lors de la crise des années 1990», estime la Banque du Canada.

Qui plus est, le fait que la cible d’inflation soit clairement définie à 2% et que les attentes y soient arrimées contribuent à favoriser une reprise plus rapide.

Pas de déflation

Le gouverneur Mark Carney a aussi tenu à préciser que la Banque du Canada ne tablait pas sur une déflation. Ce risque est, dit-il, "très lointain", même si le recul des prix de l'énergie entrainera une baisse du niveau des prix au second et troisième trimestre de 2009. "L'inflation de base reste dans notre fourchette centrée sur 2%", a-t-il ajouté.

Trop optimiste?

Toutefois, le gouverneur de la Banque du Canada se défend de faire preuve d'excès d'optimisme. "Nos prévisions de croissance pour 2010 sont de 3,6%, soit une croissance moindre que celle qui prévaut en général en temps de rebond quand, dans le passé, on a constaté des taux de croissance de 4,5% en moyenne", soutient Mark Carney.

Il ajoute aussi qu'un degré élevé d'incertitude accompagne ces prévisions. Le facteur entrainant le plus de risques est le temps nécessaire à la stabilisation du système financier mondial.

De plus, même si l'économie aura repris de la vigueur en 2010, le marché de l'emploi pourrait être déprimé pour une plus longue durée . "Les entreprises attendront des signes tangibles de retour à la confiance, telles que des commandes fermes, avant de réembaucher. Il faut compter sur un délai entre la reprise de la croissance et la reprise sur le marché du travail", explique Mark Carney.

Malgré cet optimisme, la morosité reste d’actualité et rien ne va pour 2009 : croissance mondiale à 1,1% et croissance négative de 1,2% au Canada, prix des matières premières affaiblies, demande américaine au plus bas, rétrécissement de l’accès au crédit au Canada et des pertes d'emploi sont au menu pour le court terme.

Il faudra plier l’échine.

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