Plusieurs acteurs en vue de la Silicon Valley, dont le patron-fondateur milliardaire de Tesla et SpaceX, Elon Musk, ambitionnent d'éviter des dérives de l'intelligence artificielle avec une société de recherche créée vendredi qui se concentrera «sur un impact humain positif».

«Il est difficile d'imaginer à quel point une intelligence artificielle du même niveau qu'un être humain pourrait bénéficier à la société, mais il est tout aussi difficile d'imaginer combien elle pourrait nuire à la société si elle est construite ou utilisée incorrectement», fait valoir le message d'inauguration publié sur le site internet de cette organisation à but non lucratif, baptisée OpenAI.

«Notre objectif est de faire avancer l'intelligence numérique de la manière dont elle est le plus susceptible de bénéficier à l'humanité dans son ensemble, sans être contraint par le besoin de générer des retours financiers», explique-t-il.

Les fondateurs d'OpenAI se sont engagés à apporter un milliard de dollars de financements, dont seulement «une petite fraction» devrait toutefois être dépensée sur les premières années.

Outre Elon Musk, on retrouve entre autres parmi eux Reid Hoffman, cofondateur du réseau social LinkedIn, Peter Thiel, investisseur très en vue du secteur technologique qui figurait notamment parmi les premiers soutiens financiers de Facebook, plusieurs dirigeants d'Y Combinator, un des accélérateurs de startups les plus réputés de la Silicon Valley, ou encore la filiale de services aux entreprises d'Amazon (AWS).

L'intelligence artificielle est aujourd'hui un important champ de recherche et d'investissement pour beaucoup d'entreprises, dans le secteur technologiques et au-delà.

D'éminents scientifiques et des personnalités du monde des affaires, dont Elon Musk, se sont toutefois inquiétés publiquement dans le passé sur les risques que l'intelligence artificielle pouvait représenter pour l'humanité, évoquant notamment l'émergence potentielle de robots-tueurs ou un scénario à la "Terminator".