"Notre économie perdra cinq millions d'emplois supplémentaires", écrit-il. "Le chômage approchera d'un niveau à deux chiffres. Notre pays sombrera plus profondément dans une crise, qu'à un moment donné, nous ne serons peut-être plus en mesure de juguler."
Dans sa tribune, intitulée "L'action dont les Américains ont besoin", il estime également que sans son plan, la récession aux Etats-Unis "pourrait durer des années".
Les démocrates espèrent une adoption du texte au Sénat d'ici à vendredi au plus tard, même si cette perspective devrait être liée à une réduction des dépenses envisagées par le plan afin de le rendre plus acceptable pour les républicains.
Déjà élevé, le coût du plan de relance s'est accru depuis son arrivée au Sénat, avec notamment l'ajout mercredi soir d'un crédit d'impôt pour les acquéreurs de logements, une disposition estimée à 19 milliards $ US. Cette mesure, la plus importante à ce jour en faveur du secteur immobilier en crise, a offert une victoire aux républicains, qui s'efforcent de rendre le plan plus à leur goût.
Concrètement, il s'agit d'un crédit d'impôt égal à 10 pour cent de la valeur du logement neuf ou ancien acheté, dans la limite de 15 000 $ US. Un crédit d'impôt de 7500 $ US existait déjà, mais était réservé aux primo-accédants. Mardi, le Sénat avait également voté un crédit d'impôt pour l'achat de voitures neuves.
Les sénateurs républicains entendent poursuivre leurs efforts pour réduire les dépenses envisagées par le plan, y ajouter de nouvelles réductions d'impôts et baisser le coût des emprunts immobiliers de millions de propriétaires.
Aucun chiffre officiel n'a été donné sur le coût du plan de relance nouvelle version, mais il est désormais évalué à plus de 920 milliards $ US, soit plus que le plan Paulson de 700 milliards $ US adopté l'an dernier pour éviter l'effondrement du système financier américain.
Malgré plusieurs tentatives, les sénateurs républicains ont échoué à réduire la taille du plan mercredi. La proposition la plus radicale, présentée par Jim DeMint, un élu de Caroline du Sud, visait à supprimer toutes les dépenses pour les remplacer par une série de baisses d'impôts. Elle a été rejetée par 61 voix contre 36.
La Chambre des représentants avait approuvé la semaine dernière une autre version du plan.