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TVA ne pourra pas concurrencer Super Écran avec une nouvelle chaîne de télévision payante axée sur le cinéma. C'est ce que vient de trancher le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes.

Dans sa décision, l'organisme indique que TVA n'a pas été en mesure de démontrer qu'il existait un inventaire suffisant de longs métrages cinématographiques récents pour alimenter deux chaînes concurrentes.

Le CRTC craint notamment que les deux chaînes puissent se livrer une concurrence indue pour l'achat de droits de diffusion de versions doublées en français de longs métrages étrangers, et plus particulièrement de longs métrages américains. « Une telle concurrence ferait augmenter les montants versés à l'étranger pour la diffusion de ces longs métrages, sans bénéfice pour le consommateur ou les producteurs canadiens », écrit notamment l'organisme.

Le CRTC dit enfin redouter qu'un nouveau service n'apporte pas de diversité de programmation pour le consommateur et n'offre pas non plus de nouvelles opportunités de création de contenu pour le système de radiodiffusion.

Porte pas totalement fermée

L'organisme de réglementation ne ferme cependant pas totalement la porte à une nouvelle chaîne de télé payante si celle-ci ne cherche pas à faire concurrence de plein front à Super Écran. Il lance en effet un nouvel appel de demandes de licences pour un service de télé payante qui pourrait être complémentaire à celui d'Astral.

« Ce service, bien qu’autorisé à diffuser des longs métrages, se devra d’être complémentaire à Super Écran. Le Conseil estime qu’il existe un répertoire important de contenu de qualité qui n’est pas diffusé actuellement par Super Écran et qui permettrait à un second service de télévision payante d’intérêt général de s’alimenter et d’apporter de la diversité pour le consommateur et pour le système de radiodiffusion », écrit l'organisme.