BlackBerry semble dans l'impasse et la vente n'est pas synonyme de sauvetage pour cette emblème de la technologie au Canada. "La question est de savoir qui voudrait acheter BlackBerry", a estimé Joe Rundle responsable de marché chez ETX Capital. "Des ventes difficiles, l'échec stratégique et des produits peu attractifs signifient que l'acquisition de BlackBerry pourrait être fatal à l'un de ses rivaux", a-t-il ajouté.
"Cela va être difficile" de vendre a aussi reconnu Ian Lee, professeur à l'école de commerce Sprott d'Ottawa. Il est pratiquement impossible qu'un groupe chinois achète BlackBerry car et le gouvernement canadien, poussé par les Américains, s'y opposerait, a-t-il poursuivi.
BlackBerry a "perdu son avantage compétitif" et "le marché est passé maintenant", a jugé Ian Lee qui, dans le meilleur des cas, estime que seul Microsoft pourrait trouver un intérêt commercial à acquérir le fabricant canadien.
Outre une gamme de produits peu diversifiée, le groupe BlackBerry souffre aussi d'une réputation entamée par des pannes importantes comme en 2011 où son service avait été interrompu pendant plusieurs heures.
Pour Joe Rundle, le réseau social Facebook qui cherche à se lancer sur le téléphone intelligent où le site de commerce Amazon pour élargir l'audience de sa liseuse Kindle pourraient aussi se manifester auprès du comité.
La vente n'est pas forcément impossible et "c'est une option intéressante qui doit permettre à BlackBerry de se réinventer à l'abri de la pression du marché boursier", a indiqué Carl Simard, patron du cabinet de gestion de portefeuille stratégique Medici.
De plus le groupe ne vaut pas très cher et, selon M. Sicard, pourrait se vendre à un peu plus de 4 milliards de dollars.
En attendant les résultats des explorations du comité, le président du conseil d'administration de BlackBerry, qui était aussi à la tête de Fairfax Financial premier actionnaire du groupe canadien, a démissionné lundi.