Plusieurs universitaires et gestionnaires sont obsédés par la question suivante : naît-on leader ou le devient-on?

La question est inutile et la réponse non pertinente, selon le professeur de leadership et de gestion Preston C. Bottger, et le chercheur Jean-Louis Barsoux, tous les deux de l'IMD International.

La vérité, écrivent ces experts dans un article paru dans The Wall Street Journal, est que vous ne savez pas ce que vous avez dans le sang tant que vous n'avez pas essayé de le mettre à l'épreuve.

Voici trois questions auxquelles devraient répondre les cadres afin d'évaluer leur potentiel de leadership :

1.    Jusqu'où voulez-vous aller? À quel niveau de leadership aspirez-vous?
2.    Qu'êtes-vous prêt à investir? Êtes-vous prêt à faire les efforts et les sacrifices que requièrent les responsabilités de ce poste?
3.    Comment allez-vous tenir le coup?

Les emplois de haut niveau comportent des tâches lourdes, complexes et ponctuées de conflits. Le terrain de jeu et les règles deviennent plus flous. En fait, une grande part du travail d'un leader est de déterminer ces incertitudes.

Et plus un cadre gravit les échelons, plus il doit traiter avec des gens de haut calibre qui savent ce qu'ils veulent, qui sont obstinés et qui possèdent un vif appétit pour le pouvoir.

Le leadership peut s'apprendre, selon ces experts. Mais au lieu de vous réconforter à l'idée que vous pouvez vous développer, prenez conscience de la sérieuse difficulté qu'implique le fait de gérer continuellement de nouvelles situations, et ce, souvent dans des circonstances extrêmes.

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