Un nouveau désir de vaincre

Publié le 02/02/2011 à 12:38, mis à jour le 02/02/2011 à 12:43

Un nouveau désir de vaincre

Publié le 02/02/2011 à 12:38, mis à jour le 02/02/2011 à 12:43

Par Premium

Rick Hendrick a grandi dans l’univers de la course et en a tiré un caractère bien trempé. Son père travaillait sur des voitures de course, si bien qu’à l’adolescence et dans la vingtaine, Rick pilotait des voitures et même des bateaux de course. À 22 ans, il a accepté un poste de vendeur d’automobiles, avant de devenir le plus jeune concessionnaire Chevrolet des États-Unis, à 26 ans. Au début des années 1990, Hendrick Automotive était un des plus importants groupes américains de concessions.

En cours de route, Rick Hendrick s’est investi dans le milieu des courses automobiles, en créant une franchise Nascar, un concept alors novateur qui est depuis devenu la norme : un seul propriétaire appuie plusieurs pilotes, répartissant les frais fixes sur plusieurs équipes.

Sa carrière a été parsemée de sérieuses difficultés qu’il lui avait fallu surmonter. En 1996, on lui a diagnostiqué une leucémie, et les médecins ne croyaient pas à ses chances de survie. Quelques jours plus tard, il était formellement accusé de fraude dans un cas de pots-de-vin versés à des cadres de Honda. Plutôt que de se plier à un procès qui aurait sapé son énergie, nécessaire pour affronter la maladie, il a choisi de plaider coupable et a été condamné à l’isolement chez lui. Il a alors pu combattre son cancer, jusqu’à la rémission.

En 2000, il a obtenu le pardon du président américain Bill Clinton, ce qui lui a permis de reprendre les rênes de ses entreprises. « Mon but, c’était de m’éclipser en douceur et de laisser mon fils Ricky prendre ma place », confie-t-il, en rappelant que peu avant l’accident, celui-ci, qui avait piloté dans les séries Craftsman Truck et Busch de Nascar, s’était retiré du monde des courses pour apprendre à diriger une entreprise.

Plus forts que jamais

Au lendemain de l’écrasement, les employés de l’entreprise se sont sentis paralysés par la nouvelle. Il y avait une autre compétition dans six jours, mais personne ne savait si l’écurie y serait. Ken Howes, le directeur des courses, a réuni le personnel et lui a transmis un message bien simple : « Nous allons courir, parce que la course, c’est ce que nous fait vibrer ». Le mercredi, des centaines d’employés se sont rendus aux funérailles. Et une semaine jour pour jour après l’écrasement, un pilote de l’écurie Hendrick, Jimmie Johnson, remportait le Bass Pro Shops MBNA 500, pendant que Rick Hendrick regardait la course chez lui, installé devant son téléviseur.

Huit jours après l’écrasement, Rick Hendrick est revenu pour la première fois au siège social de de l’écurie. « Quand j’ai quitté la maison ce matin-là, je n’étais pas sûr de pouvoir surmonter cette épreuve et d’être capable de remettre les pieds à cet endroit », raconte-t-il. Devant ses employés, toutefois, il s’est montré déterminé. « Qu’il ait été capable de faire face aux 460 employés et de leur dire ‘Écoutez, nous allons passer à travers, tous ensemble’, c’est absolument incroyable, considère Jeff Gordon, quatre fois champion de la série Nascar Cup, qui court pour Rick Hendrick depuis 1993. Cela a fait de nous un groupe plus fort que nous ne l’avions jamais été. »

L’accident a contraint l’organisation à revoir de fond en comble son fonctionnement. Celle-ci a remplacé sa structure de gestion centralisée par une culture d’entreprise axée vers la collaboration, et a mis en place une équipe de direction à trois têtes. Auparavant, Hendrick Motorsports fonctionnait de manière très informelle, les connaissances techniques vitales étant conservées dans la tête des principaux cadres supérieurs.

Le PDG a ainsi nommé son gendre, Marshall Carlson, un vétéran de l’entreprise, au poste de directeur général, signe que la famille continuait à s’impliquer. Il a aussi promu Ken Howes, qui avait pris les commandes dans les heures suivant l’écrasement, au poste de vice-président. Puis, il a embauché Doug Duchardt, qui avait supervisé le programme de course de General Motors, lui aussi à un poste de vice-président.

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