Pourquoi les Québécois ne décrochent-ils jamais du travail?

Publié le 30/11/2011 à 10:24, mis à jour le 01/12/2011 à 13:51

Pourquoi les Québécois ne décrochent-ils jamais du travail?

Publié le 30/11/2011 à 10:24, mis à jour le 01/12/2011 à 13:51

Par Olivier Schmouker

Combien de skieurs ont un cellulaire en poche? Photo : DR.

Quand on pense aux vacances, on imagine une personne en train de se reposer ou de se livrer à une activité à laquelle elle n’a, d’habitude, jamais le temps de se livrer : faire de la plongée, faire une randonnée en montagne, lire un roman policier, etc. Et ce, à la plage, en pleine nature, ou encore bien au chaud dans un chalet. Question : cette image colle-t-elle à la réalité? Il semble que non…

En effet, un chiffre à lui seul contredit tout cela : presque 2 Québécois sur 3 (58%) vérifient leur boîte de courriels ou leur messagerie vocale professionnelle pendant les vacances, d’après un sondage mené en ligne par Harris Interactive pour le compte d’Expedia.ca. La moyenne au Canada est de 62%.

Le phénomène est mondial. Les Indiens sont les plus susceptibles de rester en contact avec le bureau durant leurs vacances (89%), suivis de près par les Italiens (88%), les Français et les Japonais, qui partagent la troisième place (87%). Les Danois, eux, sont les moins susceptibles de consulter leurs messages professionnels, plus de 50% d'entre eux affirmant ne jamais le faire.

«Le sondage met en évidence l'incapacité des salariés de décrocher du travail et de profiter pleinement des vacances. Nous avons de plus en plus de mal à ne pas emmener avec nous un cellulaire et un ordinateur portable, et par la même occasion de nous retenir de vérifier que tout se passe bien en notre absence», dit Jennifer Callegaro, responsable principale, marketing, d’Expedia Canada.

De surcroît, les Québécois ne prennent pas tous les jours de congé auxquels ils ont droit. En moyenne, ils bénéficient de 20 jours de congé par an, mais n’en prennent que 17. Pourquoi? Parce que la majorité des Québécois considèrent qu’ils ne peuvent pas se le permettre : ils ont peur que leur patron perçoive négativement la prise de tous leurs jours de congé (68%) ; ils craignent que cela n’entraîne de trop gros frais ; etc. D’autres  (18%) reconnaissent que, pris par leur travail, ils ne se sont pas organisés pour les prendre. D’autres encore (28%), qu’ils ont déjà dû annuler ou reporter leurs projets de vacances en raison du travail.

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