Jusqu'à présent, il n'y a pas eu de mises à pied massives et les perspectives d'embauche demeurent intéressantes pour les chercheurs d'emploi.
Toutefois, le secteur a enregistré un léger recul de l'emploi de 0,4 % en octobre, vient de faire savoir l'Institut de la statistique du Québec.
Cela dit, on constate que les candidats et les employeurs jouent de prudence. "Si les offres d'emploi sont toujours là, les employeurs sont beaucoup plus prudents au moment de l'embauche. Ils rehaussent leurs exigences et prennent plus de temps pour effectuer la sélection d'un candidat", a constaté Nathalie Francisci, vice-présidente exécutive de Mandrake.
C'est le cas chez RSM Richter Chamberland, firme de comptabilité et de conseils, qui met tout en oeuvre pour éviter des erreurs de recrutement coûteuses. "Le recrutement devient plus serré et nous sommes encore plus sélectifs, affirme le vice-président aux ressources humaines, Marc Berwald. Nous examinons plus de candidatures et effectuons plus d'entrevues avant de faire un choix."
D'ailleurs, RSM, qui utilisait les services d'un consultant pour vérifier les références de ses futurs employés, fait le travail elle-même maintenant. "Depuis quelques mois, on vérifie les références pour être certain d'avoir des candidats qui correspondent à nos attentes", ajoute-t-il.
Si la prudence est de mise chez les employeurs, les candidats sont aussiplus difficiles à séduire. Ils n'ont surtout pas envie de voir leur nom apparaître en tête de liste si leur nouvel employeur devait supprimer des postes en raison de difficultés financières. C'est pourquoi plusieurs optent pour la sécurité et oublient les nouveaux défis à relever... ailleurs.