" Souvent, les politiciens décident de nommer des gens à certaines fonctions parce qu'ils ont un réseau, qu'ils connaissent beaucoup de monde, sans comprendre qu'au-delà de ça, il y a des connaissances qui sont très importantes ", dit Daniel Gélinas, directeur général du Festival international d'été de Québec et sauveur in extremis des fêtes du 400e de la Vieille Capitale, l'an dernier.

" C'est la raison des déboires que connaissent certains grands événements ", dit M. Gélinas, en référence aux difficultés qu'ont connues les organisateurs du 400e avant qu'il n'en prenne la barre.

Car pour être un bon leader, il ne suffit pas d'avoir les bons amis : il faut aussi avoir le bagage requis pour bien faire le travail qu'on attend de nous. " En arrivant à la tête de l'équipe, j'ai embauché des gens pour leurs connaissances ", dit M. Gélinas. Ce fut un grand ménage : six directeurs sur huit ont été remplacés.

" Ensuite, j'ai dit aux directeurs : Vous êtes tous des directeurs, donc vous êtes tous appelés à prendre des décisions ", dit-il.

Il a fait le pari que les gestionnaires allaient " trouver leur bonheur dans la prise de décision ". Ils y ont plutôt intérêt, d'ailleurs, puisque le directeur général du Festival d'été de Québec ne se contente pas de demi-mesures. " Plus on monte dans la pyramide, plus le fardeau des résultats est grand. "

M. Gélinas s'exprimait dans le cadre du premier Forum Urgence Leadership, qui avait lieu le lundi 1er juin, à Montréal.