La nouvelle PNRI a fait l'objet de consultations sans précédent

Publié le 09/11/2013 à 00:00

La nouvelle PNRI a fait l'objet de consultations sans précédent

Publié le 09/11/2013 à 00:00

Photo: Pierre Duchesne

OPINION. La Politique nationale de la recherche et de l'innovation (PNRI) recevait un bon accueil lors de son dévoilement le 16 octobre. Vous comprendrez donc mon étonnement à la lecture du billet de M. Gagné le 26 octobre dernier.

La PNRI est le fruit d'une longue consultation auprès des intervenants du milieu de la recherche et de l'innovation. La réflexion a débuté à l'automne 2012 avec le dépôt des mémoires de l'Association pour le développement de la recherche et de l'innovation du Québec (ADRIQ) et de l'Association francophone pour le savoir, qui avaient consulté près de 250 organisations. La consultation s'est poursuivie le 31 janvier dernier à Rimouski, lors d'une rencontre thématique portant notamment sur la recherche universitaire et collégiale, en vue du Sommet sur l'enseignement supérieur. À cette occasion, nous annoncions la tenue d'assises en avril 2013. Plus de 300 participants y ont assisté, dont 55 entreprises, parmi les plus actives en recherche et développement au Québec.

L'une des mesures les mieux accueillies par les chercheurs québécois consiste en l'établissement d'un plan budgétaire sur cinq ans. C'était là une revendication de longue date et j'y ai donné suite. Cela démontre toute la confiance que notre gouvernement manifeste à l'endroit du milieu de la recherche.

En cinq ans, notre gouvernement consacrera plus de 3,7 milliards de dollars à la recherche et à l'innovation. Un montant sans précédent, applaudi tant par le milieu académique qu'industriel et qui témoigne de l'importance que nous accordons à l'innovation comme outil stratégique de création de richesse.

À titre de comparaison, l'ancienne Stratégie québécoise de la recherche et de l'innovation (SQRI) était dotée d'un budget de 1,6 G$ sur trois ans, alors que nous investissons 2,1 G$ pour la même période. Ce sont 500 M$ d'argent neuf. Un montant qui nous permettra d'aborder tous les aspects de la recherche.

À l'occasion des assises, les chercheurs eux-mêmes ont sonné l'alarme au sujet des frais indirects de recherche. Le Québec a décidé d'assumer ses responsabilités. Le gouvernement fédéral, de son côté, octroie d'importantes subventions pour implanter des infrastructures sans financer les frais d'exploitation et d'entretien qui en découlent. Les gestionnaires de ces projets se tournent vers Québec pour obtenir les sommes nécessaires à leur survie, et les universités sont souvent condamnées à puiser dans d'autres fonds pour couvrir ces frais, réduisant leur capacité à remplir adéquatement d'autres pans de leurs missions. Nous estimons à plus d'un milliard de dollars le manque à gagner à ce chapitre.

La recherche industrielle et appliquée, centrale dans l'ancienne SQRI, n'est pas en reste dans la PNRI, bien au contraire. L'ADRIQ, Manufacturiers et exportateurs du Québec, l'INO, le CRIQ et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, pour ne nommer que ces organisations, ont tous salué les mesures de la PNRI pour les entreprises. De nombreuses mesures soutiennent la PME innovante. Tant le programme Premier brevet que la bonification du soutien aux entreprises technologiques en démarrage, le soutien à la commercialisation de produits innovants et la mobilisation des marchés publics sont des mesures qui ont été chaudement applaudies.

Enfin, notre objectif de faire progresser la part du PIB québécois en recherche et développement de 2,4 % à 3,0 % est ambitieux. Et c'est vrai. Nos ambitions sont élevées pour le Québec. Le signal que nous transmettons aux entreprises innovantes, tournées vers l'avenir, c'est qu'ils trouveront au Québec une terre fertile pour leur développement et leur essor.

Pierre Duchesne est ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie.

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