BLOGUE. Archambault a fait une entrée en force sur le marché des livres électroniques en septembre 2009 alors que l’entreprise lançait son magasin en ligne Jelis.ca.
Mais comment l’entreprise québécoise prévoit-elle adapter sa stratégie quant à la popularité grandissante de ce marché? J’ai posé la question à Philippe Laperle, directeur des achats et de la mise en marché chez Archambault, pour en savoir davantage.
Aucune concurrence… pour le moment
Amazon.ca ne devrait pas freiner la croissance de Jelis.ca, car ils abordent deux marchés différents, estime M. Laperle. « Amazon.ca vise un marché anglophone et nous, francophone. Il n’y a donc aucune compétition. »
Les rumeurs voulant que Chapters Indigo lance un magasin de livres électroniques en ligne n’effraient pas M. Laperle qui estime que ces derniers visent eux aussi un marché anglophone contrairement à Jelis.ca.
Pour l’instant, la stratégie de l’entreprise est donc « d’augmenter le nombre de titres québécois, qui ont largement la faveur du public ».
Toutefois, Archambault n’exclut pas une percée du marché anglophone, une stratégie prévue à moyen terme, souligne Philippe Laperle.
D’ici les deux prochaines années, Jelis.ca se concentrera aussi sur l’augmentation du nombre de titres, sur de nouveaux moyens pour faciliter le téléchargement, ainsi que l’adaptation aux technologies mobiles.
Par ailleurs, la société ne se donne aucune limite territoriale. La stratégie actuellement en place pourrait s’étendre dans d’autres marchés francophones, notamment le Nouveau-Brunswick, la France, la Suisse et la Belgique, ajoute M. Laperle.
Les ventes des liseuses ne stagneront pas
Contrairement aux prédictions de Deloitte Canada, Philippe Laperle ne croit pas que les ventes de liseuses, soit tous les Kindle et les eReaders de ce monde, ralentiront en 2011. Le directeur croit plutôt que le marché « évoluera vers des technologies toujours plus conviviales ».
En novembre 2009, soit deux mois après le lancement de Jelis.ca, les ventes de livres numériques représentaient déjà 10 % des ventes de leur équivalent papier. Cinq mois plus tard, Philippe Laperle estime que cette tendance est encore plus forte sur les titres québécois. « Dans certains cas, leurs ventes représentent plus de 20 %. »
