Aperçu du nouvel indice de PWC.
Le cabinet PricewaterhouseCoopers (PWC) lance, ce matin, un nouvel indice ayant pour objectif de mesurer l’état de santé de l’économie du Québec et de réfléchir sur les facteurs susceptibles de l’expliquer.
Des dizaines d’indices de ce type existent déjà en Amérique, reconnaît son instigateur et associé de PWC, Alain Robichaud, sans toutefois douter de sa pertinence. «Nous tenons à demeurer humble dans tout cela. Mais nous sommes convaincus que notre démarche réussira à se démarquer, à combler un vide important dans le concert d’analyses économiques actuellement disponibles, a-t-il expliqué. Nous avons cherché, et vraiment, n’avons rien trouvé de comparable».
Ce nouvel indice est le résultat de douze mois de travail. Il a été conçu par PWC en collaboration avec François Delorme, professeur d’économie à l’université de Sherbrooke. Professionnel respecté, ce dernier a occupé entre autres, les postes d’économiste en chef d’Industrie Canada et d’économiste principal à l’OCDE. Une dizaine d’autres experts, dont Pierre Fortin, professeur d’économie à l’UQAM, et Jean-Pierre Aubry, économiste, anciennement de la Banque du Canada, aujourd’hui associé au Cirano, ont également été consultés.
Cet indice est le résultat d’analyses et croisements de 26 variables différentes, allant d’un indice de diversification industrielle, au taux d’emploi des populations immigrantes, en passant par une mesure de la démographie des entreprises, et de l’importance des investissements étrangers. Le regroupement de l’ensemble de ces données permet à la fois le développement d’un regard global sur une période et d’en dégager les tendances de fond, explique M. Robichaud.
Dans sa première mouture, présentée ce 9 mai, PWC se penche sur la période de 35 ans, contenue entre 1980 et 2015. Pendant cette période, les auteurs en viennent à la conclusion que la santé de l’économie du Québec s’est globalement améliorée de 23,9%.
Pendant cette période, l'indicateur PIB/population des 15-64 ans, le taux de diplomation post-secondaire et le ratio emploi des immigrants/ emplois des natifs, sont les variables qui auraient contribué le plus positivement à la santé économique du Québec.
À l’inverse, l'importance des importations du Québec, le nombre élevé de faillites, ventes et fermetures d’entreprises québécoises et la réduction de la population active en raison du vieillissement, semblent avoir joué en défaveur de l’économie de la province.
Pour l'instant, il est prévu que l'indice de PWC ne soit publié qu'une fois l'an. Mais il est d'ores et déjà question que l'indice soit éventuellement publié deux fois par année.
