«Nous sommes bons dans les choses que nous aimons»

Publié le 02/03/2013 à 00:00, mis à jour le 22/11/2013 à 15:18

«Nous sommes bons dans les choses que nous aimons»

Publié le 02/03/2013 à 00:00, mis à jour le 22/11/2013 à 15:18

Par Marie-Claude Morin

Mélanie Kau

Rien n'obligeait Mélanie Kau à quitter Mobilia. Ni à acheter Le Naturiste. Si la femme d'affaires a pris des décisions aussi marquantes pour elle, son entourage et son entreprise, c'est qu'elle le voulait. Parce que, comme elle le résume si bien, elle voulait préparer son destin plutôt que le subir.

Aussi prononcé soit-il, le virage professionnel de l'ancienne présidente de la chaîne de magasins de meubles s'est amorcé tout en douceur. Il y a environ deux ans, après quelques discussions avec son frère Johannes, de 15 ans son cadet, elle ne peut que se rendre à l'évidence : Johannes aimerait lui aussi devenir président un jour ! «Jusque-là, ce n'était pas évident, mais son intérêt était devenu de plus en plus vif.»

Ce constat ébranle celle qui dirigeait l'entreprise familiale depuis 15 ans, mais elle refuse de simplement balayer les aspirations de son frère. Elle sait, toutefois, que le fauteuil de la présidence est trop étroit pour eux deux... «Il fallait que je décide ce que je voulais faire.»

À la veille de la cinquantaine, elle choisit de voir dans ce «nuage» l'occasion de se concentrer sur ses propres aspirations. Elle prend le temps de réfléchir, multipliant les marches avec sa chienne, sa chère Nayla. Elle discute avec son mari, consulte un réseau de présidents d'entreprise en qui elle a confiance. «Mais finalement, ça reste une décision très personnelle.»

Elle adore son équipe, aime voyager, se sent à l'aise dans son entreprise. Peut-être trop, justement. «Je me suis demandé si j'avais des défis quotidiens et je me suis rendu compte que ce n'était peut-être pas le cas.» Sans compter qu'elle aimerait bien savoir ce dont elle serait capable sans l'ombrelle protectrice de l'entreprise fondée par son grand-père en 1962.

Lorsqu'elle fait part de sa décision à son père et à sa soeur, coactionnaires avec elle et son frère, c'est le choc. «Dans une entreprise familiale, on présume que tu seras là éternellement...» L'annonce à son équipe est encore plus difficile. «Nous avons pleuré un peu», raconte-t-elle, l'émotion dans la voix. Elle quitte finalement l'entreprise en janvier 2012.

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