La chasse aux gazelles est officiellement ouverte

Publié le 24/02/2014 à 11:50

La chasse aux gazelles est officiellement ouverte

Publié le 24/02/2014 à 11:50

Par Pierre Théroux

Photo: Shutterstock

La chasse aux gazelles est officiellement ouverte. Les PME québécoises auront jusqu’au 28 mars pour répondre à l’appel de candidatures lancé aujourd’hui par Élaine Zakaïb, la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, afin de constituer le club des 300 entreprises les plus prometteuses.

Lire aussi notre entrevue avec Élaine Zakaïb, parue dans le numéro du 16 février

« Le Québec ne compte pas suffisamment de moyennes entreprises capables d’exporter. Nous voulons propulser les plus petites pour qu’elles croissent plus rapidement qu’elles ne le feraient sans intervention de l’État », a indiqué Mme Zakaïb, en soulignant que ces 300 gazelles pourront bénéficier d’un accompagnement sur mesure.

 La ministre a précisé que 100 gazelles seront sélectionnées au cours de la première année, tandis que 200 autres susceptibles d’intégrer ce club sélect seront aussi retenues cette année. Un deuxième appel de candidatures pourrait être lancé si ces dernières ne réussissent pas à se qualifier. Le choix des entreprises devrait être dévoilé vers la mi-avril.

Les trois-quarts des 300 gazelles proviendront du secteur manufacturier, tandis que les autres seront issues du secteur tertiaire à forte valeur ajoutée, notamment dans les domaines des applications mobiles, de la conception et fabrication de jeux vidéo, ou encore des technologies de l’information. Les critères de sélection reposent sur la performance et la capacité financière de l’entreprise, sa croissance au cours des trois dernières années, l’amélioration de sa productivité et les montants consacrés à la recherche et développement, de même que sur le dynamisme de l’équipe de direction.

La sélection des gazelles qui auront passé avec succès le formulaire de qualification sera réalisée par un comité de sept experts indépendants composé entre autres de Nathaly Riverin, directrice générale de l’École d’entrepreneurship de Beauce, et Luc Houle, vice-président à la Caisse de dépôt et placement du Québec.

Encadrement personnalisé

Les gazelles profiteront d’un encadrement personnalisé alors que chacune d’elles sera jumelée à un chargé de projet et à un mentor. Les antennes régionales d’Investissement Québec, qui aura notamment comme mandat d’offrir du financement aux gazelles et de leur trouver des opportunités d’affaires aux quatre coins de la planète, seront mises à contribution. Des organisations comme Export Québec et les centres locaux de développement (CLD) auront aussi un rôle à jouer.

« On a entouré nos athlètes pour leur permettre d’exprimer leur talent et d’exceller à l’international. Nos entrepreneurs doivent aussi avoir accès à un savoir-faire et au financement nécessaire pour leur permettre de croître », a fait valoir Yves Maurais, président de l’Association des CLD du Québec, dans une analogie à la tenue des derniers Jeux Olympiques. Les quelque 120 CLD du Québec ont d’ailleurs déjà été appelés à identifier des PME potentiellement admissibles à ce projet gouvernemental d’émergence de fleurons.

Les gazelles auront aussi accès à des formations de pointe, certaines offertes par l’École d’entrepreneurship de Beauce. « Nous allons élaborer un programme plus court, d’une dizaine de jours, qui sera orienté spécifiquement sur des stratégies de croissance accélérée », explique Mme Riverin, en précisant que les cours devraient être offerts dès l’automne prochain.

Le nombre de moyennes entreprises au Canada s’est réduit comme une peau de chagrin ces dernières années, ayant dégringolé de 17 % de 2006 à 2010, passant ainsi de 9 370 à 7 814, indiquait l’an dernier une étude de la Banque de développement du Canada.

Lisez notre récente grande entrevue avec Élaine Zakaïb publiée le 18 janvier

 


 

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