Bertrand Rochette est victime "d'un procès soviétique", assure Me Christian Charrière-Bournazel qui s'indigne de ne pas connaître les accusations portées par Renault à l'encontre de son client.
Dimanche soir, le président de Renault, Carlos Ghosn, a dit avoir des "certitudes" sur la trahison des trois cadres. Selon le PDG de Renault, c'est le "système économique" et non la technologie du véhicule électrique qui aurait fait l'objet d'espionnage industriel.
Son avocat a fait citer Renault devant le tribunal de police de Boulogne-Billancourt, siège du groupe, pour "diffamation" en raison des accusations contenues dans la lettre de licenciement, espérant obtenir ainsi les éléments sur lesquels se fonde Renault pour accuser son client.
Les deux autres cadres de Renault, Mathieu Tennenbaum et Michel Balthazard, ont déposé plainte pour dénonciation calomnieuse contre le constructeur automobile.
Le parquet de Paris a ouvert le 14 janvier une enquête préliminaire, confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).
La veille, Renault avait déposé plainte contre X "pour des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée", après avoir mis en cause trois cadres de l'entreprise.