Port de Montréal : le syndicat veut reprendre les négociations

Publié le 21/07/2010 à 06:33

Port de Montréal : le syndicat veut reprendre les négociations

Publié le 21/07/2010 à 06:33

Par La Presse Canadienne

Photo : Bloomberg

Le Syndicat des débardeurs de Montréal a demandé mardi après-midi au Port de Montréal un retour à la table des négociations dès mercredi.

En conférence de presse, le conseiller syndical Michel Murray a qualifié le lock-out de "geste extrêmement nuisible" pour l'image du Port de Montréal.

PLUS : Le lock-out au Port de Montréal a déjà des effets négatifs sur l'économie

Il a ainsi proposé à la partie patronale un retour à la table des négociations dès mercredi midi sur une base intensive, et ce, jusqu'à un règlement final. Il a indiqué que les deux parties pourraient d'abord discuter de la levée du lock-out.

Quoi qu'il en soit, un médiateur fédéral doit prendre part à deux rencontres prévues jeudi et vendredi entre les représentants de l'Association des employeurs maritimes et les débardeurs du Port de Montréal.

L'administration portuaire, qui gère et possède les infrastructures et les loue à l'Association des employeurs maritimes, a obtenu mardi une injonction limitant le nombre de piqueteurs aux abords de ses terrains. Le Port dit vouloir ainsi assurer l'accès à ses installations, notamment pour les entrepreneurs qui effectuent des travaux d'asphaltage, de pavage et d'allongement de quais.

"Ces travaux doivent se poursuivre et ne sont absolument pas liés au travail qu'effectuent habituellement les débardeurs", a dit le directeur des communications du Port, Jean-Paul Lejeune.

Pendant ce temps, les conteneurs remplis de marchandises demeurent entassés dans le port et la clientèle manifeste déjà des signes d'inquiétude.

Le président des Manufacturiers et exportateurs, Simon Prévost, affirme que ses membres ont exprimé leurs appréhensions.

"Ils sont un peu embêtés par l'incertitude et à terme, s'il y a des livraisons en retard, il pourrait y avoir des pénalités à payer pour les entreprises exportatrices", a-t-il mentionné.

L'Association des employeurs maritimes estime à 800 000 $ par semaine les coûts du lock-out.

De Farnborough au Royaume-Uni, le ministre du Développement économique du Québec, Clément Gignac, a déploré ces perturbations au Port de Montréal.

"Montréal est le coeur de l'activité économique, donc je ne peux qu'espérer que les parties se rapprochent et qu'un dénouement positif soit trouvé", a indiqué le ministre.

Le porte-parole de l'Association des employeurs maritimes, Gilles Corriveau, a soutenu que l'important est de revenir à la table des négociations.

"On souhaite une résolution rapide, que les moyens de pression cessent pendant un certain temps pour que l'incertitude ne soit plus une menace pour les lignes maritimes", a-t-il dit.

Pour sa part, le président du syndicat des débardeurs, Daniel Tremblay, a dit qu'un cadre de discussion différent avait été récemment proposé, ce qui, à son avis, aurait permis des économies de 17 millions $ pour l'employeur.

"Nous sommes ouverts à n'importe quelle rencontre de négociation. Nous attendons seulement qu'on nous téléphone et nous allons nous déplacer", a assuré le chef syndical.

L'objectif consiste donc à reprendre les échanges et dénouer l'impasse afin que le trafic reprenne dans le Port de Montréal.

La convention collective des 850 membres du Syndicat des débardeurs (local 375 du SCFP) est échue depuis le 31 décembre 2008.

Parmi les points en litige figurent la sécurité d'emploi et le maintien des versements garantis lorsque les débardeurs sont sur appel et en attente de travail.

Les activités des terminaux sont paralysées depuis 8h00 lundi matin. L'Association des employeurs maritimes a dit avoir pris la décision de décréter un lock-out devant le refus de la partie syndicale de reconnaître l'urgence de la situation et la nécessité d'apporter des changements fondamentaux à la convention collective, et pour éviter que les activités du port ne soient perturbées.

À la une

La face cachée de la dette

EXPERT INVITÉ. La dette mondiale vient d’atteindre un niveau record de 315 000 G$US!

RRQ à la retraite

Il y a 57 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Déterminer le moment optimal pour demander votre rente du Régime de rentes du Québec.

Shopify: entre l'ombre et la lumière

11:48 | Jean Gagnon

BOUSSOLE BOURSIÈRE. La veille de l’annonce des résultats du 1er trimestre 2024, le titre se négociait à 75$US.