«Je voudrais envoyer un signal très clair. Le moment n’est pas venu pour le retour du protectionnisme. Je continuerai de décourager les initiatives protectionnistes qui pourraient mener à une fermeture du marché américain», a déclaré le président Barack Obama.

Il minimise cependant les menaces insistant sur le fait qu’il ne percevait pas «une ruée vers le protectionnisme».

Lors du sommet du G20 qui démarre jeudi, les débats porteront sur les mesures de relance initiées à travers le monde pour stimuler l’activité économique. Après que le Fonds Monétaire International a martelé que la reprise dépendait de l’ampleur de ces plans de relance, certains s’inquiètent que les mesures déjà annoncées soient trop timides.

Se disant «prêt à intervenir si les efforts déjà entrepris s’avéraient insuffisants», le président Obama reconnait que «le sentiment d’urgence a pris de l’ampleur». Il insiste toutefois sur la nécessité le fait que les plans de relance n’ont pas un effet instantané, comme aurait pu le souhaiter le monde politique, mais prennent effet après un certain délai.

Son administration veut se donner le temps d’obtenir des informations plus précises sur l’efficacité des plans mis en route avant d’envisager aller plus loin.

Le président reconnait aussi un sentiment d’urgence dans la population quant à l’efficacité des mesures prises pour sauver le secteur financier. «Il est important de démontrer que les fonds déjà alloués ont contribué à initier la relance», a-t-il dit.

«Si le public perçoit qu’on ne dépense que pour éviter la catastrophe, il sera plus difficile de trouver des arguments pour continuer à intervenir», a ajouté Barack Obama.

Outre la relance, c’est aussi la réglementation qui sera à l’ordre du jour du somment du G20. On s’attend à des discussions plus corsées sur les paradis fiscaux. «Nous ne voulons pas laisser courir le risque que certains pourraient se défiler de la réglementation que nous préconisons pour nos marchés financiers», dit-il.

Enfin, le président Obama dit que les grands pays sont d’accord sur les grandes lignes sur les réformes à apporter aux institutions financières internationales afin de s’assurer qu’elles soient dotées des ressources nécessaires pour aider les pays en développement à traverser la crise.