La Société de transport de Montréal a rejeté l'offre de Zhuzhou Electric Locomotive afin de construire les nouvelles voitures du métro de Montréal. L’entreprise chinoise propose des voitures sur roues en acier, tandis que la STM tient à conserver sa technologie sur roues pneumatiques.

C’est vendredi dernier que la STM a fait connaître son refus à Zhuzhou : « Votre expression d’intérêt fait donc défaut de satisfaire à l’exigence essentielle que constitue l’obligation de fournir à la STM le produit qu’elle souhaite acquérir. »

Dans l’avis public international que la STM avait publié à la fin janvier, la société énonçait son intention d’acquérir des « voitures de métro sur pneumatiques » afin de remplacer les 336 voitures livrées en 1965 et en 1966 ainsi que ses 423 voitures livrées entre 1976 et 1981.

Du coup, l’entreprise chinoise est officiellement écartée du contrat de 1053 voitures dont la valeur graviterait autour de 3,4 milliards. Pour le moment du moins. Car voilà, lors d’un entretien accordé à Lesaffaires.com, Glen Fisher, président de CPCS Technologies Canada et représentant de Zhuzhou, exprime de solliciter une rencontre avec la ministre des Transports du Québec, Julie Boulet.

«La proposition de ZhuZhou a été acheminée à la STM lundi dernier. Vendredi, ils nous envoyaient une réponse. Ils ont pris près de trois jours pour considérer l’offre », indique Glen Fisher. Il répète que la technologie proposée par ZhuZhou permettrait des économies de deux milliards de dollars. Selon lui, il trouvera une oreille attentive auprès du gouvernement du Québec.

Et si ça ne fonctionne pas? « Nous ferons ce qu’il faut pour nous faire entendre », répond Glen Fisher, précisant que Zhuzhou envisage le recours aux tribunaux.

La STM préfère n’émettre aucun commentaire.