Les autorités annoncent la réouverture de la voie maritime du Saint-Laurent

Publié le 15/07/2010 à 18:05

Les autorités annoncent la réouverture de la voie maritime du Saint-Laurent

Publié le 15/07/2010 à 18:05

Par La Presse Canadienne

Photo: Bloomberg

Le passage fluvial de la voie maritime du Saint-Laurent a finalement été réouvert jeudi après-midi et le trafic des navires a repris tranquillement.

La direction de la voie maritime estime cependant qu'il faudra environ 48 heures avant que la circulation ne revienne à la normale.

"Toute la section navigable est libre d'essence, l'essence est confinée dans deux endroits principalement et le nettoyage va se poursuivre jusqu'à temps que ce soit complètement nettoyé", a confirmé le gestionnaire de la Corporation de la voie maritime du Saint-Laurent, Jack Meloche.

"Les opérations reprendront à un pas de tortue au cours des prochaines heures", a-t-il cependant précisé. Ainsi, les navigateurs, tant les cargos que les plaisanciers, devront circuler à basse vitesse, a ajouté M. Meloche.

Dix-sept navires attendaient d'emprunter le canal. Ceux-ci étaient immobilisés à la suite du déversement de mazout du vraquier MV/Richelieu qui s'est produit lundi soir, à la hauteur de Sainte-Catherine, au sud-ouest de l'île de Montréal.

Depuis l'incident, des travaux ont été entrepris sur le vraquier dans le but de réparer la brèche causée lundi soir, lorsque sa coque a été endommagée. À cet effet, l'entreprise a soutenu que rien n'a coulé de cette brèche _ le mazout a remonté dans les conduits d'aération et s'est échappé alors dans l'eau.

M. Meloche a indiqué que le MV/Richelieu devait être escorté jusqu'à Montréal en soirée jeudi.

Par ailleurs, la Canada Steamship Lines (CSL) assure que la quantité de mazout qui s'est échappée des conduits d'aération du vraquier est inférieure à 20 tonnes. Cette estimation est nettement inférieure à ce qu'avait évalué la Corporation de la voie maritime, au lendemain de l'incident.

Jeudi matin, en survolant la zone, Environnement Canada estimait entre deux et huit tonnes l'étendue de la nappe de mazout. Selon M. Meloche, on peut convertir ce volume entre 500 et 2000 litres.

Environnement Canada a quant à lui fait le bilan des opérations, jeudi. Une porte-parole, Sonia Laforest, a maintenu que les dégâts sont minimes et que les activités ont été concentrées sur l'enlèvement du mazout à la surface de l'eau. Il s'agit d'une des conditions pour autoriser la navigation.

Elle a expliqué qu'en l'absence de contaminants en eaux libres, les bateaux pourront se déplacer sans risquer de polluer d'autres secteurs. À ce chapitre, elle a insisté pour dire que le déversement est contenu et limité.

"La vitesse réduite du trafic aidera à éviter les fortes vagues. L'huile est bien collée à la rive et elle y restera, même s'il y a un peu d'eau", a précisé Mme Laforest.

En aucun cas toutefois, la qualité de l'eau dans les autres bassins et le fleuve Saint-Laurent n'a été affectée. "L'huile a toujours été contenue entre l'écluse de Sainte-Catherine et l'estacade, donc n'a jamais rejoint le bassin de La Prairie ou le fleuve", a-t-elle assuré.

Environnement Canada a aussi soutenu que compte tenu des événements, les conséquences auraient pu être plus sérieuses. "Je suis passablement certaine qu'il n'y aura pas d'impact à long terme, a mentionné Mme Laforest. Tout est minimal en ce moment. Pour ce qui est des oiseaux, il y a eu de l'effarouchage pour les empêcher de s'approcher et cette mesure a bien fonctionné."

Des frais de retard _ évalués en tout à environ 150 000 $ par jour _ se sont accumulés et devront être assumés par chacune des entreprises, sans possible dédommagement.

Suzanne Laflèche, adjointe administrative au président du Groupe Desgagnés, dont au moins un bateau a été retenu, indique que "cette situation nous cause de très importants inconvénients financiers et opérationnels, mais malheureusement, on ne peut y faire grand chose".

La Société d'intervention maritime Est du Canada (SIMEC), embauchée par CSL, dirige les opérations de nettoyage en collaboration avec Environnement Canada et le ministère fédéral des Pêches et Océans.

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