La récession frappe les jeunes travailleurs

Publié le 20/04/2009 à 00:00

La récession frappe les jeunes travailleurs

Publié le 20/04/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Moins d'un an après, l'emploi s'était envolé en fumée, la télévision était à vendre et le jeune homme de 23 ans vivait de nouveau chez ses parents.

M. Breese fait maintenant partie du nombre croissant de jeunes Canadiens sans emploi. Les membres de la tranche d'âge des 15 à 24 ans qui travaillaient à temps plein ont perdu une proportion disproportionnée des emplois qui sont disparus depuis le début de la présente récession.

Comparativement aux récessions précédentes, les jeunes travailleurs ont aussi perdu leur emploi plus rapidement.

M. Breese a perdu le poste d'ingénieur qu'il avait obtenu dans une société d'experts-conseils du secteur minier, poste qu'il avait trouvé dès sa sortie de l'université. En raison de l'effondrement des prix des produits de base, les projets auxquels il devait se consacrer ne se sont jamais matérialisés.

Il tente maintenant d'obtenir un permis de travail en Angleterre, où il espère se trouver un emploi de débarrasseur de tables dans un restaurant ou de réceptionniste dans un hôtel.

"Je faisais plus de 50 000 $, et j'aurai le salaire minimum là-bas", a-t-il dit.

Tout le monde n'a pas eu la chance de se trouver un emploi comme l'a fait M. Breese dans sa branche, même aussi brièvement, dès la sortie de l'université. James Fairs, âgé de 23 ans, a aussi obtenu son diplôme le printemps dernier, après avoir suivi le programme des médias imprimés offert par le Collège Algonquin d'Ottawa. Il n'a pas été étonné de ne pas se dénicher un travail immédiatement, mais lorsque l'économie s'est effondrée, ses attentes ont aussi chuté.

"J'ai eu des entrevues à différents endroits en septembre, a-t-il raconté. Deux mois plus tard, l'économie a piqué du nez, et depuis, rien."

M. Fairs aimerait prendre un cours de conception Web pour étoffer son curriculum vitae, mais il n'en a pas les moyens. Il n'a trouvé qu'un poste à temps partiel dans une grande surface de Kanata, en banlieue d'Ottawa, et il consacre la majeure partie de son salaire au loyer que ses parents lui réclament pour demeurer chez eux.

Selon les plus récentes données de Statistique Canada, près de 15 pour cent des jeunes gens de 15 à 24 ans sont sans emploi. Il s'agit du taux le plus élevé enregistré depuis 1998.

Le Canada a connu le taux de perte d'emplois le plus élevé sur une période de cinq mois depuis la récession de 1982. Le taux de chômage est maintenant de sept pour cent au pays, soit un sommet en sept ans, et 357 000 emplois ont été perdus depuis octobre.

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